Depuis le début du mois d’octobre, le Pari accueille en résidence le Théâtre du Matin et le Théâtre de la Bulle pour « Femmes de boue, femmes debout ». Le regard des femmes sur la guerre, sur ceux qui la font et sur ce qu’il reste après le conflit. Derrière ce projet quatre femmes : les comédiennes Françoise Delile-Manière, Nathalie Lhoste-Clos, Monique Huet et Mercedes Tormo qui assure la mise en scène.
Elles ont choisi de mettre en regard deux textes contemporains. Ces de deux hommes l’un roumain, l’autre français qui ont imaginé un regard de femmes. La première pièce est « Du sexe de la femme comme champ de bataille » de Matéi Visniec. La rencontre brutale entre deux femmes dans une clinique d’Allemagne. Dora, est une réfugiée de Bosnie qui a été violée. Elle souffre de ce qu’elle a vécu, elle souffre de cet enfant qu’elle porte, ce morceau de guerre qui est en elle. Face à elle, il y a Kate, une psychologue américaine en mission humanitaire, qui tente d’établir le contact. Le second texte est le « Stabat Mater Furiosa » que Jean-Pierre Siméon a terminé à Saïda au Sud Liban, en 1997. Il a voulu que ce soit «un texte qui règle son compte radicalement à l’homme de guerre, cet éternel masculin ». Tout un programme !
Samedi dernier lors des répétitions ouvertes au public, on a pu entrevoir l’avancement de ce projet. On attend impatiemment la fin de semaine pour assister au résultat ! Il y aura six représentations du vendredi 12 au dimanche 21 octobre. Et comme le Pari fait les choses dans les grandes dimensions, cette création sera accompagnée tout au long du mois par d’autres évènements. On peut déjà aller voir au Pari jusqu’au 21 octobre l’exposition de photos sur la guerre. Mercredi 10 octobre, ce sera une conférence suivie du film de Bertrand Tavernier « La vie et rien d’autre ». Et ça continue la semaine prochaine avec des lectures et deux autres pièces de théâtre. Le détail du programme est disponible au Pari et en ligne sur www.bigorre.org, en attendant que le site web du Pari soit ouvert.