Rencontrer Monique et Yves Huet, c’est mettre un pied sur la scène des Hautes-Pyrénées. Comédiens, metteur en scène, auteur, animateur d’atelier, difficile de trouver une entrée qui englobe toutes leurs relations avec le théâtre. Il faut donc choisir. Ce sera avec Les Improsteurs qu’on les aborde, compagnie professionnelle et troupe amateur d’improvisation théâtrale dans tous ses états.
Comment présentez-vous les Improsteurs ?
La compagnie des Improsteurs est bicéphale. Il y a la partie impro ou des professionnels entourent des amateurs, 6 professionnels pour 180 amateurs en tout, et la partie théâtre traditionnel complètement professionnelle dans laquelle on utilise l’improvisation pour écrire, comme pour Triangles z’ Intimes ou on est parti d’un travail d’improvisation. Même chose pour Papa il peint qui est sur l’autisme, Aloïs sur la maladie d’Alzheimer. On intervient aussi dans des écoles, à l’IUT, à l’ENIT et en entreprise. Ca permet de travailler sur la confiance en soi, l’écoute, de respect de l’autre. C’est vraiment un très bel outil.
Qu’est-ce que l’improvisation apporte au théâtre écrit ?
L’improvisation va déclencher l’écriture. C’est un stimulus de départ qui permet de mettre des choses sur la table. C’est comme une mine, on gratte et puis au milieu on trouve des pépites qu’on va récolter pour nourrir l’écriture. Et ca permet d’apporter au texte la spontanéité de ce qu’on a improvisé. On veut développer l’improvisation que soit pour l’écrire ou pour les groupes, mais la pratique n’est bien reconnue ici, et quand on parle d’improvisation on est pris pour des amuseurs. On y travaille, le Trophée d’Impro Culture & Diversité à l’initiative de Jamel Debbouze nous permettent d’amener l’improvisation dans les collèges et lycées avec des rencontres départementales, régionale. Et chaque année, il y a des équipes en finale à Paris. A la Comédie Française l’année dernière !
D’ou vient le décorum sportif du match d’improvisation ?
Le décorum vient du Québec ou la formule a été crée en 1977. C’était une troupe alternative qui voulait inventer une nouvelle manière de faire du théâtre. Il leur est venu l’idée de d’aller sur des patinoires de hockey et d’improviser en détournant les règles du hockey. Il reste le décorum du match de hockey, la patinoire, les équipes, les arbitres qui sont là pour faire respecter des règles qui font avancer l’improvisation. Ils vont siffler des fautes et donner des pénalités. Et forcément c’est eux qu’on va haïr dans le match. Ca fait aussi parti du spectacle.
Le point de jonction entre le spectacle théâtral et le spectacle sportif !
Oui, ça donne une belle ambiance, avec la dynamique tout à fait sportive tous mes mois à La MDA à Tarbes. On organise aussi des rencontres avec des équipes qui viennent de toute la France à l’ECLA à Aureilhan.
Les projets des Improsteurs
Pas de nouvelle création en vue. Les pro des Improsteurs vont surtout s’occuper à faire tourn,er ce qui est monté. « Papa, il peint » autour de l’autisme, «En route pour la Bastille » sur le 14 juillet, « Aloïs » sur le thème de la maladie d’Alzheimer, « 20 minutes pour convaincre » sur le développement durable, « Hamlet speak to me » un spectacle de clown d’après Shakespeare et « Piaf ma frangine », la vie d’Edith Piaf t racontée par sa sœur Momone.