C’est un Tour de France atypique qui se profile pour l’édition 2024. Alors que la France sera investie des Jeux Olympique, le tour cycliste se fait tout petit et évite les zones dédiées aux olympiades d’été. Paris en particulier. Il n’y aura donc pas d’arrivée finale sur les Champs-Elysées pour cette édition hors normes. Pour parcourir la diagonale sud-est du pays et le nord de l’Italie. Un programme qui laisse donc du temps pour parcourir les Pyrénées. Mais ça n’a pas été le choix de Christian Prudhomme qui dirige le Tour de France depuis plus de 15 ans qui n’a consacré aux Pyrénées que deux étapes de ce Tour de France 2024. Le temps disponible de ce petit tour, c’est en Italie que l’édition 2024 le passera avec 4 étapes de Florence à Turin en passant par Rimini et Bologne pour atteindre les Alpes françaises avec une étape qui se terminera à Valloire après avoir confronté les coureurs au Col du Galibier. Il faudra attendre la seconde moitié du Tour pour que les coureurs arrivent à Pau par la plaine.
13 juillet : Etape 14 de Pau à Saint-Lary-Soulan Pla d’Adet
Le format dynamique de la première étape pyrénéenne est accentué par le fait que la bagarre ne devrait débuter qu’après la traversée de Lourdes
explique Christian Prudhomme. Il restera alors 80 kilomètres mais un festival de sommets comprenant le col du Tourmalet, la Hourquette d’Ancizan et la montée au Pla d’Adet. Cinquante ans après, la ligne d’arrivée sera exactement tracée là où Raymond Poulidor avait levé les bras
. La première étape pyrénéenne est une entrée brutale dans le massif. Après 70 km de fond de vallée de Pau à Luz-Saint-Sauveur en passant par Lourdes et Argelès-Gazost, les difficultés s’accumulent. En commençant par le Col du Tourmalet avec 19 km a 7,4 % de pente moyenne avec des passage à plus de 10 % pour enchainer sur les 68 km qui restent la Hourquette d’Ancizan avec 8,2 km à 5, % de moyenne avec des passages à 12 % qui se dressent comme des murs à couper les jambes. Pour finir sur le Pla-d’Adet avec une ultime montée de 10,6 km à 7,9 %. Une étape qui promet du grand spectacle !
14 juillet : Etape 15 de Loudenvielle au Plateau de Beille
Une deuxième et déjà dernière étape dans les Pyrénées que Christian Prudhomme décrit. Le troisième dimanche du Tour peut s’avérer crucial. Quels que soient les scénarios des premières explications en montagne, le terrain est prêt pour des revanches ou des confirmations, avec 4 850 mètres de dénivelé positif sur près de 200 kilomètres de route. Le potentiel est immense et il n’est pas illusoire de voir des équipiers des favoris s’aventurer dans une échappée en montant vers Peyresourde. Ils seraient précieux pour la suite des événements, spécialement dans le final en escaladant le col d’Agnes et le port de Lers avant de se hisser au Plateau de Beille
. ET effectivement la journée est chargée avec cinq cols à gravir. Les Col de Peyresourde pour commencer avec 6,9 km de montée et 7,8 % de pente moyenne. Suivi 30 km plus loin par le Col de Menté avec 9,3 km de montée à 9,1 % de pente moyenne. On enchaine avec le Col de Portet d’Aspet 15 km plus tard après 4,3 km d’ascension à 9,7 %. Petite pause le temps de redescendre vers Saint-Girons et ca reprend avec le redoutable Col d’Agnes et sa longue montée de 10 km à 8,2 %. Pour finir sur le Plateau de Beille au pris de 5,8 km d’ascension à 7,9 %. Ouf. Ca sera fini pour la journée, et pour les Pyrénées.
Un Tour qui ne fait que deux étapes dans les Pyrénées. Courte mais elle ces deux étapes pourraient être décisives tant le rythme qu’elle impose est élevé. Il n’y a plus qu’à attendre le 3 juillet pour vois comment les coureurs du Tour de France les abordent.