Pour ouvrir la résidence au Pari consacrée au Journal d’un fou de Nicolaï Gogol, le jeune metteur en scène tarbais Frédéric Garcès reprend avec une nouvelle distribution « La postérité des asticots » qu’il avait créée en janvier 2010 au Théâtre des Nouveautés. « J’avais très peur de m’attaquer au Journal d’un fou de Gogol, alors je l’avais mis de côté pour me consacrer à un autre projet, celui d’écrire un spectacle. Ca a commencé par une image : trois personnages et le reste est arrivé petit à petit. » « La Postérité des asticots, c’est l’univers de trois sans abris qui sont témoins de notre humanité, tant que nous sommes la ou ce qui reste après. J’en ai fait un ballet-théâtre qui utilise beaucoup le corps, la danse, les masques de la commedia del arte ou le clown pour s’exprimer. Il n’y a pas besoin de textes ! » explique Frédéric Garcès.
« On s’est rendu compte au fil de la construction du spectacle que cette histoire parlait de nous. Que ces trois vagabonds qui habitent près d’un théâtre, en fin de compte c’était nous, modestes étudiants en théâtre à Paris, admiratifs et envieux de ces grandes salles et de leur succès. Avec La postérité des asticots, on invite les spectateurs à entrer dans le quotidien de ces vagabonds comme on entre dans un conte ». Pour cette reprise en plus d’être auteur et metteur en scène, Frédéric Garcès est aussi comédien aux cotés de Guillaume Desmarchelier qu’on retrouvera dans le Journal d’un fou et d’Annette Sturzenegger. Une bonne porte d’entrée pour cette résidence qui débute.