Comment êtes-vous arrivé au théâtre ?
Je suis né à Tarbes. J’ai fait mes études ici, au lycée Marie-Curie jusqu’au bac en option de théâtre avec Mercedes Tormo. Après je suis parti à Marseille pour une fac de lettre et j’ai passé un passé un diplome sur les pratiques du théâtre. J’ai rencontré des metteurs en scène qui intervenaient à la fac. Et celui qui m’a permis de faire mes premiers pas en scène nationale au Théâtre du Merlan à Marseille quand j’avais 18 ans. Après je suis allé à Montpellier pour une Licence de cinéma. Le théâtre me manquais. Je savais qu’il faisait partie de ma vie, mais je ne savais pas si je méritais d’en faire mon métier. Mais ca a été plus fort que tout et je suis parti à Paris pour faire Les enfants terribles, une école de théâtre assez réputée. Et j’ai passé une dizaine d’année la-bas à faire des castings et à jouer dans des spectacles et des court-métrages.
Et vous êtes revenus à Tarbes ?
Brievement. j’avais crée ma compagnie en 2007, avec l’objectif de mettre en scène Le journal d’un fou dont je revais depuis des années. Mais je ne m’en sentais pas capable, je manquais de connaissance et je n’avais pas les épaules assez larges pour porter un projet comme celui la. Mais la personne avec laquelle j’avais crée la compagnie m’a dit ok, tu ne le fais pas, mais comme tu sais écrire, fais quelque chose. Et donc j’ai crée un spectacle qui s’appelait La postérité des asticots. Une sorte de digestion d’ou j’en étais dans ma vie de jeune comédien. Ce spectacle a été présenté à Tarbes, au Théâtre des nouveautés. Je voulais que ma première création soit vraiment ici. Mais après, je suis parti en Argentine.
Pour finalement revenir durablement ?
Je suis revenu mais ça devait être temporaire. Après avoir appris beaucoup de choses. J’avais enfin les outils pour mettre en scène Le journal d’un fou. Stéphane Rigaud qui était dans le directeur de Tarbes en Scène m’a demandé si j’avais pas un projet. J’ai dit oui et je suis revenu ici pour monter Le journal d’un fou. Et je devais repartir mais il m’a demander s’il y avait un autre projet, c’était L’avare que j’ai mis en scène en 2013. Après j’ai rencontré Bruno Spiesserqui m’a proposé Gavarnie qui m’a apporté beaucoup, jusqu’à ce que j’en tienne les rennes pour une édition. Les projets se sont accumulés et les années sont passéées très vite. Ca fait 11 ans que je suis revenu et je ne suis pas reparti. Le destin est souvent assez étrage. Je suis content d’avoir accompli énormément de choses, parfois j’ai eu peur d’être bloqué ici. Et puis on lache un peu prise et on avance sur des projets. Il se passe beaucoup de choses ici, malgré ce qu’on peut penser.
Quels sont les pièces ou les rencontre qui ont marqué votre parcours ?
La rencontre avec Bruno Spiesser. Je le connaissais de nom, je l’avais même remplacé dans un spectacle sans savoir que c’était lui. Et on s’est rencontré quand on était en résidence alternée au Pari. Je mettais en scène L’avare, il montait un autre spectacle. On s’est croisé, on a discuté, il a vu mon travail et il m’a proposé d’intégrer l’équipe de Gavarnie Pour le Songe d’une nuit d’été. Je le prenais comme une expérience extraordinaire car c’est un événement unique. Sans jamais le prendre pour acquis. Et il m’a rappelé chaque année. J’ai fait six fois le festival de Gavarnie. Et le chemin continue ensemble maintenant sur le Festival des nuits impériales au Château de Montus.
Frédéric Garcès et Les Nuits impériales au Château de Montus
Je suis en pleine écriture de la 3e édition du festival. Ce sera sur la thématique du Prince noir, Édouard de Woodstock, le fils aîné d’Édouard III d’Angleterre qui est une figure assez incroyable et très peu connue du public. Une histoire qui prend ses racines dans la guerre de Cent ans qui n’est pas qu’une question de droit à la couronne mais qui vise aussi à récupérer le domaine de duché de la Guyenne qui était un domaine très riche connu pour son vin
. Le temps de finir l’écriture et de monter le spectacle, il faudra attendre juillet prochain pour voir ce Prince noir