Alors que la journée de mercredi était marquée par le passage de Manuel Valls, la musique a repris ses droits pour un superbe concert sous le grand chapiteau de Jazz In Marciac. Pour ouvrir la soirée, Chick Corea dans un set plein de tendresse, d’improvisations et de nostalgie autour du Great American Songbook, le répertoire des grands standards américains. Du Gershwin pour commencer, une Sophisticated Lady de Duke Ellington ou la Waltz for Debby de Bill Evans. Autant de thèmes qui laissent le libre cours à la créativité de Chick Corea et de son piano tout aussi percussif que mélodique. Un grand vent de liberté qui va mêler le Pastime Paradise de Stevie Wonder à une Mazurka de Chopin pour le plus vif plaisir de public de Marciac.
La suite du concert ajoute l’énergie à la liberté avec le Stanley Clarke Band. Le bassiste qui allait faire prendre le virage de la fusion à l’esprit du jazz dans les années 70 aux cotés de Chick Corea justement dans Return To Forever s’est entouré de tout jeunes musiciens comme Michael Mitchell qui a séduit par son énergie et son plaisir de faire vibrer sa batterie. Le Brazilian Love Affair sorti de Up, le dernier album du Stanley Clarke Band, suffit à emporter de public pour un superbe concert. Il n’a pas fallu longtemps pour que Chick Corea vienne se mêler au groupe ! Tout le monde finira debout pour le classique School Days du feu de dieu avant une ultime reprise de Beyond the Seventh Galaxy du Return To Forever. Une superbe soirée, et ce n’est que le début du festival !