Quel bilan tirez-vous de l’année dernière ?
Avec Le Cid de Corneille, on a proposé un spectacle ambitieux, avec une mise en scène qui facilitait la compréhension de ce grand texte qui est quelques fois difficile. Le retour du public était très positif ! Mais la météo n’a pas été favorable et au final la fréquentation a été en baisse.
C’est dans l’univers du conte que vous nous invitez cette année !
Oui, on va proposer « La belle et la bête » dans une adaptation avec plusieurs niveaux de lecture. Pour les enfants, c’est une magnifique histoire d’amour qui permet d’aller au-delà des apparences, de voir avec son cœur plus qu’avec ses yeux. Les adultes entendront dans le texte parler du rapport aux autres, des désirs refoulés. C’est toute la richesse des contes !*
Comment vont se rencontrer le conte et le site de Gavarnie ?
Dans les premiers spectacles que j’ai montés à Gavarnie, j’avais du mal à prendre possession de ce fabuleux environnement. Au fil des spectacles, j’ai eu envie de supprimer l’espace scénique pour laisser la place à la nature, telle qu’elle est. Avec ce spectacle, on va encore faire un pas dans cette direction. On va amener le public encore plus près de la montagne en se déplaçant sur le haut de la prairie de la Courade, on va jouer avec les roches, les arbres pour ancrer l’histoire dans l’environnement naturel. On a écrit le spectacle pour le lieu.
Est-ce un site qui offre plus de possibilités que de contraintes ?
Oui, j’en suis convaincu. Il y a bien sur des contraintes, comme la météo ou le respect de l’environnement naturel. Mais quel plus beau château de la bête que le magnifique Cirque de Gavarnie ?