Alors que le milieu du jazz est resté très masculin, voire machiste, c’est à une femme qu’est revenu l’honneur d’ouvrir ce 33ème Jazz in Marciac. Après une première partie très dynamique assurée par un Yaron Herman Trio assurément prometteur, il a suffit de quelques instants pour comprendre que Diana Krall méritait amplement cet honneur ! En une quinzaine d’année, autant d’albums, de son piano et sa voix grave et suave de contralto, cette canadienne s’est incontestablement imposée comme l’une des figures du smooth jazz avec trois Grammy Awards à la clef. Et comme elle ajoute un superbe physique à son talent, rien ne semble pouvoir lui résister ! Le public de Marciac peut en témoigner…
En une heure et demie de concert en formation quartett, elle nous aura offert une belle plongée dans des sonorités pleines de douceur et d’énergie. Des moments forts, et moments tendres comme ce morceau dédié à ses deux enfants qu’elle laissé à la maison pour partir en tournée. Un vrai bonheur musical qui se termine par un superbe « Cheek to Cheek » d’Irving Berlin qui mêle solo de guitare, de contrebasse et la voix de Diana Krall qui chante « Heaven, I’m in heaven, And my heart beats so that I can hardly speak ». Dit comme ça, on veut bien y croire à ce paradis pour amateurs de jazz ! Il ne restait plus qu’a nous servir un « Walk on by » en rappel pour nous laisser repartir avec des notes et des images plein la tête.