Elections législatives : pas de front républicain en Hautes-Pyrénées

A l’issue du 1er tour des élections législatives en Hautes-Pyrénées, la configuration est la même pour les deux circonscriptions du département. Les candidats du Rassemblement National Marie-Christine Sorin et Olivier Monteil sont premiers avec une nette avance. Les candidats du Nouveau Front Populaire Sylvie Ferrer et Denis Fégné arrivent seconds. Les candidats de la majorité présidentielle Jean-Bernard Sempastous et Benoît Mounet arrivent en troisième place. Et les autres candidats sont loin derrière.

Le risque de triangulaires évité de justesse

Dans la 1ère circonscription, trois candidats peuvent de maintenir car ils recueillent plus 12,5% des inscrits :

Marie-Christine SORIN (RN) qui recueille 23,21 % des inscrits et 34,06 % des votes exprimés

Sylvie FERRER (UG) qui recueille 20,09 % des inscrits et 29,49 % des votes exprimés

Jean-Bernard SEMPASTOUS (DIV) qui recueille 16,92 % des inscrits et 24,84 % des votes exprimés

Même chose dans la 2nde circonscription :

Olivier MONTEIL (RN) qui recueille 25,35 % des inscrits et 36,96 % des votes exprimés

Denis FÉGNÉ (UG) qui recueille 19,27 % des inscrits et 28,09 % des votes exprimés

Benoit MOURNET (ENS) qui recueille 17,09 % des inscrits et 24,91 % des votes exprimés

La probabilité que le 3ème candidat atteigne une majorité relative au 2nd tour étant nul ou presque, la question du retrait s’est posé dès dimanche soir.

Mais Jean-Bernard Sempastous a annoncé dans un premier temps qu’il allait se maintenir et qui tweete Je ne me résigne pas à vous laisser le choix entre la crevasse et le précipice. Avant d’annoncer le contraire le lendemain.

Et Benoît Mournet annonçait qu’il n’y avait ancune décision pour le moment dimanche soir alors que le parti Renaissance annonce que dans les circonscriptions où nos candidats sont arrivés en 3e position, nous nous désisterons au profit des candidats en mesure de battre le Rassemblement national et avec qui nous partageons l’essentiel : les valeurs de la République. Et il s’est finalement désisté le lendemain en expliquant que l’écart de voix avec le RN est trop important pour envisager une triangulaire qui n’aurait de sens qu’entre trois candidats au coude à coude. Aussi, en responsabilité, je prends la décision de ne pas me maintenir pour ce second tour.. Des désistements longs à venir là ou le maintien n’avait pas de chance d’aboutir à l’élection.

Pas de front républicain

Le front républicain visant à faire obstacle à la victoire du candidat Rassemblement National, requiert que les candidats arrivés en 3ème position se retirent et qu’ils appellent à voter pour le candidat qui affronte celui du rassemblement National. Un appel à voter qui ne signifie pas le soutien, ni l’adhésion au programme.

Le désistement a finalement bien eu lieu. Mais le moins qu’on puisse dire est qu’il a été long à venir et que le soutien du candidat du Nouveau Front Populaire est faire… ou absent.

Comme Jean-Bernard Sempastous qui met dos à dos les deux candidats restant en lice pour emporter la 1ère circonscription. Nous avons en face de nous deux candidates. La députée sortante de la France Insoumise qui a brillé par son absence mais qui a aussi brillé par des positions très surprenantes. Loin de défendre le territoire, elle a eu une position bien parisienne et militante. De l’autre côté, nous avons une militante du Rassemblement National, inexpérimentée et qui a multiplié des propos inqualifiables qu’on ne peut pas partager et que je condamne fermement. Et de conclure on espère que le RN n’aura pas la majorité absolue la semaine prochaine et que la France Insoumise ne l’aura pas non plus. Avec à la clef une absence de consigne de vote qui s’appuie sur la liberté des électeurs. Mais aussi une absence de l’expression de la position personnelle.

De son côté Benoît Mournet est moins loin politiquement de Denis Fégné du Parti Socialiste que ne l’est Jean-Bernard Sempatous de Sylvie Ferrer de La France Insoumise. Mais ca ne suffit pas pour apporter un soutien. Nous savons que Denis Fégné est respectueux des principes républicains, comme il le démontre dans l’exercice de ses mandats locaux. Mais, au regard des résultats de 1er tour, il n’y a désormais plus de possibilité que le programme économique du NFP dominé par LFI ne soit mis en œuvre. Et au lien d’appeler clairement au soutien de Denis Fégné il attend que le candidat socialiste le rejoigne sur sa position. J’attends désormais de M. Fégné des engagements fermes et clairs sur plusieurs sujets qui sont au cœur de nos préoccupations locales : le maintien de nos hôpitaux de proximité et un nouvel hôpital de pointe ; la défense de nos emplois, de nos services publics et de la mobilité dans nos ruralités ; la gestion durable de l’eau ; la défense de notre pastoralisme ; le financement du Plan Avenir Lourdes ; le rapprochement de nos stations thermales et de ski face à la concurrence ; la pérennisation de notre aéroport et de nos trains de nuit pour notre attractivité.

Arrivés en 4ème positions dans les deux circonscriptions, les candidats Les Républicains Philippe Evon et Jacques Béhague, refusent eux aussi d’appeler au vote du candidat qui sera face au RN. Préférant les mettre dos à dos. Nous dénonçons toutes idéologies extrêmes et aussi les grandes manœuvres. Nous combattons les outrances d’une extrême-gauche dominée par La France Insoumise qui veut démolir nos institutions, déconstruire notre civilisation et qui représente un danger absolu pour notre pays. Le Rassemblement National n’est pas non plus la solution pour la France car la surenchère permanente est incompatible avec les réalités économiques et l’absolue nécessité de gouverner dans l’intérêt de tous.. Et de conclure eux aussi par Considérant que nos électeurs sont libres et qu’ils n’ont pas à être les otages d’un choix contraint, nous ne donnons pas de consigne de vote et les laissons s’exprimer en conscience.

Un manque de soutiens qui fragilise les candidats du Nouveau Front Populaire au moment ou la dynamique nationale porte les candidats soutenus par le Rassemblement National. Mais les haut-pyrénéens ont entre leur main le choix de la couleur politique de ceux qui les représenteront à l’Assemble Nationale. Le résultat dimanche soir.