Jardin Massey (Tarbes)

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Placide Massey, créateur et donateur du jardin, qui porte son nom, est né à Tarbes en 1777. Il a travaillé dans une herboristerie locale et s'est passionné pour la botanique. Il entre par la suite comme aide naturaliste au Jardin des Plantes de Paris dont le Directeur était Ramond de Carbonnière, botaniste, pyrénéiste et ancien professeur de Massey à l'École Centrale de Tarbes.
En 1808, Placide Massey devient Intendant des jardins de la Reine Hortense; en 1817, il est nommé Inspecteur dans l'administration des Parcs et devint en 1819 le Directeur des pépinières du Trianon, du potager de Versailles, du fleuriste de Sèvres et du Parc de Saint-Cloud.
Sa réputation de paysagiste allait alors grandissante et il fut sollicité pour la création de nombreux jardins en France et à l'étranger. De retour à Tarbes en 1850, il s'occupera du parc qu'il avait commencé à aménager dès 1829, après l'achat de 11 ha de prairies et métairies. Il mourut le 18 novembre en laissant son oeuvre inachevée et en n'ayant eu que le temps de définir le tracé du jardin et d'en orienter les principaux choix

Il légua sa propriété et la plupart de ses biens à la Ville de Tarbes. Les travaux en cours à sa mort furent interrompus, notamment le jardin d'hiver qui devait être adossé à la façade principale de la tour d'observation existante. Pour remplacer cet édifice, le Conseil Municipal, décida en 1880, de procéder à la construction d'une serre monumentale (orangerie). Par la suite, l'Architecte Jean-Jacques Latour, fut chargé de dresser un projet d'agrandissement du parc, avec notamment le creusement d'un lac.

En 1890, la Ville de Tarbes acheta le cloître de l'abbaye de Saint-Sever-de-Rustan, sur le point d'être vendu à des marchands d'antiquité, et le remonta dans le Jardin Massey. Ces chapiteaux du XV° siècle forment une galerie archéologique aussi curieuse qu'instructive et rappellent les scènes de l'Ancien et du Nouveau Testament, les légendes de Saint Jacques, Saint Georges, Saint Nicolas, la fable de Maître Renard, les chimères, la faune et la flore sculpturale, l'ensemble est classé monument historique.

Au fil des ans, des sculptures diverses viendront agrémenter les pelouses, comme le buste de Massey, le Saint Cristophe de Coutan, le buste de Jules Lafforgues, oeuvre de Firmin Michelet, l'Ouragan Bronze de Desca, le Tacheron marbre de Ludovic Durand ou encore le buste de Théophile Gautier, oeuvre de sa fille Judith Gautier.

Un kiosque à musique près du petit lac et le Musée des Beaux Arts complètent les équipements culturels du Jardin Massey.

La flore de ce jardin est composée d'un grand nombre de végétaux d'origine exotique et européenne, remarquables par leur beauté et la diversité de leurs essences. On y dénombre ainsi 1370 arbres, la plupart centenaires et 3800 arbustes. Cette riche collection provient des cinq parties du monde et les espèces d'origine exotique représentent 55% des plantations. Un étiquetage discret facilite l'identification des sujets."