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Une comédie musicale, écrite, composée et mise en scène par Chantal Pradalié et Anne Marchand avec les élèves du Collège Voltaire avec une ambition qui déborde l’atelier périscolaire.

Chantal Pradalié et Anne Marchand entre deux répétitions au Collège Voltaire/ Stéphane Boularand (c)Bigorre.org

Le projet n’est pas raisonnable. Une comédie musicale, quarante-cinq collégiens, à peine moins de rôles, un texte écrit sur mesure que ce soit pour la partie théâtrale que pour les chansons, des musiques composées elles-aussi pour le spectacle et jouées sur scène, des séquences vidéo tournées au cours de l’année au haras de Tarbes, au château Abbadia à Hendaye et dans une bergerie de la Vallée de Lesponne. Un « Sherlock Holmes et le mystère des cinq roupies » en comédie musicale créée de toutes pièces par Chantal Pradalié et Anne Marchand pour nous amener sur les pas du très jeune Sherlock Holmes qui enquête sur le mort étrange de quatre gentlemen ayant servi aux Indes dans leur jeunesse. Et ça dure depuis 13 ans et presque autant de créations qui prennent de l’ampleur année après année depuis Soliman le Magnifique jusqu’à ce jeune Sherlock Holmes en passant par le grand voyage à bord de l’Espérance avec ce que ça comporte d’aventures au coeur du 18eme siècle, les quatre filles du samouraï en plein japon médiéval et Stéphanoviros l’année dernière pour visiter la Grèce en temps de pandémie. Elles ne s’arrêtent pas là : avec le soutien des autres enseignants du Collège Voltaire à Tarbes, elles assurent aussi la mise en scène, les costumes et une foule de choses à faire quand on se lance dans un spectacle total. Interview à deux voix de deux enseignantes entre deux répétitions et à quelques jours des trois représentations sur la scène du Conservatoire Henri Duparc.

Comment arrive-ton à cette gageure d’écrire, de composer, de mettre en scène une comédie musicale ?

Anne Marchand : Je prenais des cours d’écriture, j’avais écrit des chansons pour un spectacle. Et j’avais été énormément déçue par le résultat chanté par les enfants. Je me suis dit que mes élèves savent aussi bien chanter et je suis allée voir mes collègues pour leur dire que j’aimerais bien monter quelque chose. Vous écrivez les textes, je fais les chansons et on est parti comme ça. Et au fur et à mesure ça a pris de l’ampleur. Il y a de plus en plus de collègues qui participent, d’enfants qui jouent. Les bandes sons sont devenues des musiciens sur scène, on a ajouté les vidéos qui s’intègrent au spectacle pour jouer avec le décalage, pour faire avancer l’histoire u pour montrer ce qu’on ne peut pas avoir sur scène, comme les quatre cadavres de Lords.

Comment écrit-on une comédie musicale avec plus de 40 rôles ?

Chantal Pradalié : Je réfléchis à un thème, et à ce qu’on pourrait faire comme scénario. J’écris une scène ou deux pour faire un casting par petits groupes pour repérer les enfants, leurs capacités. Et j’écris selon des enfants, à la carte ! J’ajoute des rôles en fonction du nombre d’enfants, j’utilise leurs traits de caractère pour façonner les personnages. J’écris aussi les textes des chansons et Anne Marchand compose la musique pour qu’elles s’intègrent dans la continuité des parties parlées. La chorégraphie fait le reste. On préfère une bonne chanson à une grande explication.

Est-ce que ce projet qui dépasse le cadre de l’atelier périscolaire vous donne des ailes pour créer en-dehors du collège ?

Ça serait compliqué... Non, on fait ça avec et pour les enfants du collège. Pour nous c‘est un gros engagement mais écrire une comédie musicale c’est autre chose que de corriger des dictées ! Ça nous permet de faire une création et ça fait une cohésion aussi à notre niveau et puis au niveau des collègues qui nous aident.

Trois représentations au Conservatoire Henri Duparc

Ils joueront à guichet fermé pour « Sherlock Holmes et le mystères des cinq roupies » Lundi et mardi, les quarante-cinq collégiens seront sur la scène du Conservatoire Henri Duparc, les musiciens avec Anne Marchand juste devant. Chantal Pradalié en coulisse. Ceux soirées pour les représentations à un public de parents, d’invités et d’enseignants. Et une représentation dans l’après-midi pour le public scolaire, que ce soit des élèves du Collège Voltaire ou des classes d’autres établissements et le public des maisons de retraites.

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