Santé

La COVID-19 continue de progresser en Occitanie avec une seconde vague qui est déjà beaucoup plus violente pour le système hospitalier qui arrive à la saturation dans les zones les plus touchées. Et il n'y a aucun signe de ralentissement de la progression du coronavirus en Hautes-Pyrénées.

La seconde vague de la COVID-19 est violente et il n’y a pas de signe de ralentissement en Hautes-Pyrénées

La seconde vague de la COVID-19 frappe de plein fouet d'Occitanie. Le nombre de personnes hospitalisées est désormais largement au-dessus du pic d’activité du printemps dernier explique Pierre Ricordeau, secrétaire général de l'Agence Régionale de Santé Occitanie lors d'une conférence de presse tenue aujourd'hui par écrans interposés. Au printemps, le confinement avait été mis en place à une moment précoce dans le déploiement de l'épidémie en Occitanie. Ce qui avait limité l'impact sur le système de santé et nous avait mis en position d'aider d'autres régions comme le Grand-Est en accueillant des malades. Mais la situation en cet automne est très différente en Occitanie comme dans beaucoup d'autres régions. L'Occitanie est touchée de plein fouet avec 531 décès enregistré dans les établissements de santé et 80 décès dans les EHPAD au cours des quatre dernières semaines.

Près de deux fois plus de personnes hospitalisées qu'au plus fort de la première vague

Le système de santé d'Occitanie est bien plus sollicité. Nous avons largement dépassé les pics enregistrés au printemps dernier avec un nombre d'hospitalisations conventionnelle qui est déjà 80% au-delà de ce que nous avions atteint en avril. L'augmentation du nombre de personnes en réanimation est fort aussi, mais moins que le nombre global de personnes hospitalisées car nous avons savons maintenant mieux prendre en charge les malades du COVID et dans les traitements mis en œuvre dans les hôpitaux permettent de limiter le nombre et la durées des passages en service de réanimation précise Pierre Ricordeau. Des leçons tirées de la première vague qui permettent de limiter l'augmentation de nombre de personnes prises en charge en réanimation à 25% au-delà de ce qui avait été atteint en avril dernier. Et la hausse n'est pas terminée.

Plus de 90% des lits en réanimation sont occupés

La COVID-19 continue de progresser et durera tant que le taux de reproduction du coronavirus sera supérieur à 1. La dernière semaine, la semaine actuelle et la semaine prochaine sont cruciales et le respect des règles de confinement doivent impérativement être respectées. Les simulations de l'Institut Pasteur montre que si ce taux de reproduction ne revient pas rapidement vers une valeur de 0,9, l'épidémie va continuer à progresser et atteindre un nombre de personne encore plus important et saturer à très court terme le système hospitalier. Et particulièrement les services de réanimation dont 90% des 590 lits sont occupés. Les hôpitaux le plus exposés ont déjà du transférer plus d’une vingtaine de malades vers d’autres hôpitaux en Occitanie et six en Bretagne.

Pas de signe de ralentissement du coronavirus en Hautes-Pyrénées

Alors que Olivier Véran annonce avec beaucoup de prudence que le la progression de la COVID-19 commence à s'infléchir au niveau national, ce n'est pas le cas en Hautes-Pyrénées. Les Hautes-Pyrénées est un département qui connaissait une incidence relativement modérée dans les semaines passées et qui voit depuis quelques temps son incidence augmenter de manière forte. Avec aujourd'hui à l'une des incidences les plus fortes de la région selon Pierre Ricordeau, avant d'ajouter que l'incidence continue à monter en Hautes-Pyrénées et dans quelques départements de la région comme le Gers, le Lot, dans l'Aude et en Lozère. Des départements dans lesquels on ne voit pas encore de signe de ralentissement ou des signes d'affaiblissement. Il faut donc la encore plus qu’ailleurs respecter strictement les mesures des confinement et télé-travailler autant que possible. Pour freiner la circulation du virus, chacun de nos comportements compte, même dans notre environnement privé. C’est un défi collectif qui se joue dans les tous prochains jours.

/ ©Bigorre.org / publié le

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