Dominique A, seul sur la scène de l'Astrada/ Stéphane Boularand (c)Bigorre.org
C'est un moment de grâce que Dominique A a offert au public de l'Astrada à Marciac samedi soir. Après une première partie de Laura Cahen, Dominique A arrive seul en scène avec sa guitare acoustique pour ouvrir le concert avec "La poésie". Un titre issu de La fragilité, un dernier album qui sonne comme une escapade sur un chemin qu'il aurait pu explorer il y a 25 ans et qu'il parcoure maintenant avec la guitare qu'il avait acheté à l'époque du Twenty-two bar. Une guitare patinée par une belle carrière qui est la encore sur scène. Mais ce premier titre en forme d'hommage à Léonard Cohen peine à convaincre avec un rythme qui laisse penser que la configuration solo est vraiment risquée. Mais il suffira de quelques morceaux pour que le concert décolle littéralement et Central Otago venue de son album Eleor de 2015 nous emportera pour de bon. La suite n'est que du bonheur. Celui de Dominique A qui transpire de plaisir de se livrer seul en scène. Celui du public qui ne résiste pas à l'intimité de la configuration et à la puissance de la proposition. Un cocktail de morceaux de La fragilité, de morceaux des derniers album ou d'albums plus anciens comme Immortels qu'il a sorti il y a 10 ans et qu'Alain Bashung avait repris pour son dernier album. Deux heures de concert qui se terminent après deux rappels sur Le courage des oiseaux de ses début savoureusement revisité. Une belle escapade musicale qui laisse des mélodies plein des oreilles et la sensation d'avoir reçu un généreux morceau d’humanité et d'intimité.
Stéphane Boularand@bigorre_org / ©Bigorre.org / spectacle vu le sábado, 9 de marzo de 2019 / publié le miércoles, 13 de marzo de 2019