Le Petit Eyolf d'Ibsen mis en scène par Julie Berès/ Stéphane Boularand (c)Bigorre.org
Mardi et mercredi le public Tarbais a pu assister à la représentation d'une pièce d'Henrik Ibsen qu’on n’a pas eu souvent l’occasion de voir sur scène, ni au Parvis ni ailleur, contrairement à d’autres pièces comme Rosmersholm, Une maison de poupée ou Le canard sauvage. C’est aussi probablement l’une des plus sombres pièces du dramaturge norvégien avec un couple à l’avenir incertain au moment où la noyade du petit Eyolf, leur fils unique, bouleverse complètement leur devenir. Un drame que la mise en scène par Julie Berès fait vivre de l’intérieur. Une descente à l’enfer ponctuée d’images d’eau comme une véritable obsession qui donne au texte d’Ibsen une forme de cauchemar sans issue, sans pouvoir espérer le réveil pour en sortir. Et même si la distribution est un peu inégale avec Anne-Lise Heimburger qui est en retrait dans le rôle de Rita par rapport à mon mari interprété par Gérard Watkins, on se laisse progressivement prendre au jeu finement psychologique de cette mise en scène. Une perle noire, fascinante et superbe par la profondeur de sa noirceur.
Stéphane Boularand@bigorre_org / ©Bigorre.org / spectacle vu le mardi 31 mars 2015 / publié le vendredi 30 décembre 2016
D’après : Petit Eyolf de Henrik Ibsen
Mise en scène : Julie Berès
Traduction : Alice Zeniter
Adaptation : Alice Zeniter, Julie Berès, Nicolas Richard et Elsa Dourdet
Avec : Valentine Alaqui, Sharif Andoura, Béatrice Burley, Anne-Lise Heimburger, Julie Pilod, Gérard Watkins
Assistante à la mise en scène : Elsa Dourdet
Dramaturgie : Olivia Barron
Scénographie : Julien Peissel
Création lumières : Kelig Le Bars
Création sonore : David Ségalen
Chorégraphe : Stéphanie Chêne
Costumes : Aurore Thibout
Travail sur le chant : Ariana Vafadari