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Frédéric Patacq

Frédéric Patacq, l’œil et l’instinct du photographe

Alors qu'il est en lice pour la finale des Rencontres Photographiques de Boulogne-Billancourt, nous rencontrons Frédéric Pactacq à l'Atelier 20 parmi ses photos

Frédéric Patacq devant ses photos à l'atelier 20

Frédéric Patacq devant ses photos à l'atelier 20

Comment êtes-vous venus à la photo artistique ?

A la base j’ai une formation scientifique. Et quand j'avais 14 ans il y avait ateliers du Parvis au collège. Pendant un an on a suivi une formation avec Guy Jouaville qui était le commissaire d'exposition du centre d'art contemporain sur ce qu'était la photo artistique. En s’éloignant de la photo géo et du photoreporter pour aller plus vers des gens comme Mapplethorpe ou Giacomelli pour nous ouvrir une nouvel espace. Et après il y avait Louis Castille qui nous faisait faire des développements parce qu'à l'époque c'est un argentique. J’ai laissé la photo de côté pendant une dizaine d’année mais j’y suis revenu vers 25 ans. J'avais besoin de m'exprimer. Et je l’ai fait avec la photo.

Pourquoi avoir choisi la photo pour exprimer ce qui ne se voit pas forcément ?

Je prends rarement des personnes. Je vais m'intéresser à des objets qui n'’ont pas de valeur pour la belle photo, à des feuilles qui ne sont pas forcément très intéressantes à prendre en photo. Je travaille aussi souvent dans le noir. Pour moi quand on fait une photo géo, une belle photo de paysage, c’est que le paysage qu’on trouve beau pas l’art de la photo. Et il se suffit à lui-même. Pareil quand on regarde une photo de famille, ce soint les personnes qui provoquent une émotion, pas la photo. Ma démarche est d’utiliser des objets vulgaires, des objets qui n’ont aucun intérêt en eux-mêmes, trouver le bon angle, l’association, la mise en scène qui va me permettre de faire une photo qui m’intéresse. Hier c’était la chaise sur laquelle vous êtes assis. Je l’ai vu très souvent, mais la je l’ai vue différemment. J’ai choisis un angle qui écrase la perspective. Comme certaines peintures.

Vous avez déjà exposé votre travail ?

Oui, j’ai déjà exposé deux fois ici à l’Atelier 20, en 2015 et en 2018. Et maintenant je suis retenu pour les présélections des Rencontres Photographiques de Boulogne-Billancourt.

Qu’avez-vous envie de communiquer au travers de vos photos ?

Je ne dis pas ce que j’ai voulu faire, je laisse libre chacun de son interprétation, d’y trouver quelque chose. C’est d’ailleurs assez amusant d’avoir des retour assez divergents lors des expositions. Que le spectateur ne voit pas ce que je pensait visible, ou au contraire de voir ce que je ne savais avoir mis dans la photo.

Qu’est ce qui fait qu’une photo est intéressante et pas une autre ?

L’affect. C’est l’affect. Je cherche des photos qui dégagent une émotion. Il y a aussi Guy Jouaville qui a une grande culture de la photo qui à regardé mes photos, qui les a sélectionnées. Quand une photo plait, quand une photo parle, il n’y a pas besoin d’explications. Ce qui n’empêche pas d’analyser les photos comme l’ont fait les experts des Rencontres Photographiques qui m’ont dit que j’avais un style, que mes photos étaient poétiques.

Comment convoquez-vous l’affect dans vos photos ?

C’est une bonne question. Je n’ai pas fait d’analyse de ma démarche. C’est une question de personnalité, comme quelqu’un qui écrit c’est le style. Je ne prépare rien. Je vois quelque chose. C’est la que je vais chercher l’appareil pour l’attraper. C’est l’œil qui discerne quelques chose de singulier et d’extraordinaire. Il y a une part qui appartient au subconscient ou à l’instinct. Je regarde, je tourne autour d’un objet. Et à un moment j’appuie sur le déclencheur. Je me laisse guider par l’instinct. C’est l’instinct qui fait apparaitre mon côté créatif.

Rencontres Photographiques de Boulogne-Billancourt

C'est un jury de directeurs d'agence, de comlmissaires d'exposition et de photographes réunis autour de Claude Lelouch que les photographes doivent convaincre. Convaincre d'être préselectionnnés comme Frédéric Patacq sur dossier, convaincre de les retenir parmi les 10 finalistes. Et pourquoi pas succèder à Anaïs Tondeur et son travail Noir de Carbone. Ou séduire les public qui remet aussi son grand prix.

Propos recueillis par / ©Bigorre.org / publié le

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