La chorégraphie du défilé du salon du mariage est votre dernier lien avec Tarbes ?
Pour l’instant, je n’ai pas d’autre projet événementiel que le salon du mariage qui me raccroche à Tarbes. Je travaille avec l’association tarbaise Arts65, sur la Salon du Mariage et sur d’autres projets qui sont délocalisés à Valence en Espagne ou à Paris comme la Pinknik party en juin dernier.
11 ans de défilé du Salon du mariage, c’est 11 défilés différents ?
Oui. Cette année j’avais envie de partir sur une thématique complètement différente, celle de l’intelligence artificielle qui est en train de prendre énormément de place dans le monde. Parler des rapports humains au moment où ça se perd un peu. Et la connexion avec le défile du Salon du mariage est assez naturel quand on parle de valeurs essentielles de l’humanité avec au premier rang l’amour. Et dans l’histoire de ce défilé, c’est l’intelligence artificielle qui aide à prendre conscience qu’on se perdrait si on ne revenait pas à ces valeurs essentielles.
Faire a la fois un spectacle chorégraphique et un défile n’est pas difficile à concilier ?
Non, il faut juste se creuser la tête pour faire vivre ce vêtement à l’intérieur d’une thématique qui est reliée à l’amour et au mariage. Et même les annonces du salon du mariage sont dans la thématique. Quand le public entre dans le salon, il entre petit à petit dans le thème au fil des différents couloirs pour arriver jusqu’au défilé qui met en lumière les robes, qui met en mouvement les vêtements. Et le défilé touche un public plus large que ceux qui organisent leur mariage car c’est un véritable spectacle.
Et mardi vous serez au Parvis avec 20000 lieues sous les mers. Vous ajouter le théâtre au champ des possibles ?
Ca fait un petit moment que je vais vers le théâtre. Il y a plus de 10 ans avec Tutu que j’étais venu le jouer à Tarbes, au Théâtre des Nouveautés dans les Estivales de la danse. On était 6 sur scène, on jouait, on parlait, on dansait. J’ai été repéré par Julie Ferrier. J’ai travaillé avec elle sur « A ma place vous Ferrier quoi ? » au Théâtre de La Madeleine et en tournée. En parallèle j’ai continué à travailler comme assistant sur des opéra ou des gros spectacles. Et Glysleïn Lefever m’a demandé de l’assister sur le Domino Noir mis en scène par Christan Hecq et Valerie Lesort. Comme ils ont vu que je pouvais aussi jouer, ils m’ont proposé de jouer dans 20000 lieues sous les mers. C’était encore sous couvert de la Comédie Française avant d’être repris au Théâtre de la Porte Saint-Martin en mai 2023 pour 45 dates. On tourne depuis et ca me fait bien plaisir qu’on passe par Tarbes.
La danse, le théâtre, l’événementiel, la réalisation. Ou sont vos limites ?
On dit de moi que j’ai un côté couteau suisse artistique. En fait c’est parce que je m’ennuie vite et j’aime bien toucher un peu à tout. Je reste toujours très ouvert aux collaborations. Parce que j’ai ça, parce que toutes les collaborations me permettent aussi d’agrandir ma palette artistique. Tout ça fonctionne ensemble, tout ça enrichi mes propres projets.
Vous avez d’autres projets ?
Déjà avec 20000 lieues sous les mers, on va retourner en résidence dans un théâtre en suisse. Et on va repartir en tournée après. J’ai réalisé avec un collectif Akuakonkas un court-métrage LV2 qui est présenté au Nikon Film Festival. Les votes viennent d’ouvrir, alors il ne faut pas hésiter, c’est gratuit ! Je travaille aussi sur le projet Hello Gorgeous que je monte à Valence. C’est pour juillet. Et comme la Pinknik party a très bien marché l’année dernière à Paris, on prépare la suite.
20000 lieues sous les mers au Parvis mardi et mercredi
L’adaptation par Christian Hecq et Valerie Lesort du roman de Jules Verne fait escale au Parvis avec dans les mailles de ses filets le Molière de la création visuelle 2016 et le prix de la critique 2016 du meilleur créateur d’éléments scéniques. Ils arrivent au Parvis, pas dans la distribution de la Comédie Française avec Christian Hecq dans le rôle du Capitaine Nemo, mais dans celle de la reprise au Théâtre de la Porte Saint-Martin en 2023 avec Laurent Natrella qui a lui aussi été à la Comédie Française. Et dans le rôle du sauvage, on retrouvera Mikael Fau. Le Parvis affiche complet, ce qui n’empêche pas de tenter sa chance le soir du spectacle.