Que peut-on voir au musée ?
C’est un musée qui a été créé au 19ème siècle dans le bâtiment d’habitation que Placide Massey a légué à la ville avec son jardin. C’est le député Achille Jubinal qui a porté ce projet. Il donne des collections qui lui appartiennent. Et comme il est très bien introduit à la cour de Napoléon III, il demande aussi ce qu’on peut donner pour ouvrir ce musée. Il amasse des pièces de collection pour le musée qui ouvre en 1863. C’est le fonds Beaux-arts avec des peinture du XVe au XIXe siècle. Puis dans les année 50, le conservateur Marcel Boulin collecte des objets populaires pour constituer un fonds Bigorre et Quatre vallées qui a plus de 8000 objets.
Et la collection des hussards !
Dans les années 60, on demande à Marcel Boulin de spécialiser le musée. Il pense au cheval, ça le mène aux hussards pour lesquels il y avait une sorte d’engouement à l’époque. En une vingtaine d’année, il va constituer un fonds de 18000 objets venus de beaucoup de pays. C’est pour cette raison qu’on parle de musée international.
Comment sont mobilisés ces fonds ?
Avec la rénovation de 2012 et l’appellation « Musée de France » on a centré le musée sur un thème, celui des hussards. Il représente une grande partie de nos fonds. C’est devenu la collection permanente du musée. Les oeuvres du fonds beaux-arts sont présentées au fil des deux ou trois expositions temporaires que nous présentons par an. Et on n’expose pas au public le fonds Bigorre et Quatre vallées car on ne peut pas tout montrer.
Des hussards pour les spécialistes ou pour le grand public ?
Les deux. Avec 18000 pièces c’est évidemment un lieu de choix pour ceux qui s’intéressent à l’histoire militaire. Mais c’est aussi un thème qui permet de voir beaucoup de pièces d’art. Des uniformes et des armes bien sûr, mais aussi de la peinture comme celle de Casanova qui est un dépôt du Louvre, de la sculpture, des uniformes qui sont faits de manière artisanale, des objets gravés. Des pièces qui intéressent un public plus large qui peut venir et même revenir. Moi-même, je redécouvre tous les jours de nouvelles choses.
Comment faites-vous avec un fond beaux-arts si éclectique ?
Ça ne permet pas de faire des monographies car nous n’avons pas 30 oeuvres d’un même artiste. On fait plutôt des expositions thématiques qui au contraire profitent du fait d’avoir un fonds très varié.
A voir en ce moment au Musée Massy
Il y a tout d’abord l’exposition permanente consacrée aux hussards avec une collections uniformes, d’armes et de pièces qui permettent de comprendre l’histoire de ces mercenaires. Et dans deux grande salles, l’exposition temporaire consacrée à l’artiste contemporain Antonio Saura à l’occasion des 60 ans du jumelage avec Huesca.
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