C’est devenu en une cinquantaine d’année une véritable institution dans le paysage musical du département. Les concerts de l’Ensemble Instrumental de Tarbes Hautes-Pyrénées sont toujours un événement. Parce qu’ils sont rares, parce qu’ils sont de qualité, parce que les formations de ce gabarit ne sont pas légions. Parce qu’ils aiment les traditions comme celle de fêter la nouvelle année avec un concert à l’ambiance viennoise avec un répertoire qui plante ses racines dans la grande musique classique et qui n’hésite pas à se nourrir aussi d’autres influences comme de la chanson jazz ou de la variété. A quelques semaines de leur 36e concert du Nouvel An qu’ils livreront le 6 et 7 janvier au Théâtre des Nouveautés, nous avons posé nos questions à Emmanuel Petit, violoncelliste de la formation depuis 1981 et chef de l’orchestre depuis que Jacques Di Constanzo lui a cédé la baguette et la direction musicale il y a plus de 10 ans.
Comment présentez-vous l’Ensemble Instrumental de Tarbes ?
L’Ensemble Instrumental de Tarbes en 1976 par Jean-Pierre Berlioz. C’était un orchestre de musiciens amateurs qui était complété par des étudiants. Comme moi à l’époque, nous venions jouer pour soutenir l’orchestre. Avec également des professeurs des écoles de Tarbes, de Pau et de partout. Et puis il a évolué naturellement et On y a eu ensuite des musiciens d’orchestres comme Bordeaux ou Toulouse et d’autres. Et depuis de nombreuses années il y a des musiciens d’orchestres de toute la France, de Paris, de Lyon, de Montpellier, Toulouse, Bordeaux. Et même d’Espagne avec l’orchestre de Saint-Sébastien. C’est une réunion de musiciens amateurs d’un bon niveau et de musiciens professionnels de divers orchestres
Il y a combien de musiciens ?
On peut jouer en formation symphonique comme pour le concert du Nouvel An. Il y aura 60 musiciens au Théâtre des Nouveautés. Et également avec des formations plus réduites de 30 à 40 musiciens suivant le répertoire. L’orchestre a toujours fonctionné avec pas mal de musiciens.
Comment fonctionne l’orchestre. Avec des répétitions régulières ou avant chaque concert ?
Les musiciens viennent d’un peu partout en France. Nous nous réunissons le jours d’avant pour repeter la veille du concert. Pour le nouvel an, avec deux concerts, ça fait trois jours. A part les orchestres constitués comme Bordeaux ou Toulouse, les musiciens répètent toutes les semaines, il y a pas mal d’orchestres qui fonctionnent avec des réunions de quelques jours. Il y a beaucoup de musiciens professionnels qui viennent, qui ont l’habitude de jouer ensemble. Ils font ça tout le temps, ça marche très bien et c’est très agréable.
Est-ce que l’orchestre a changé depuis que vous avez pris la direction il y a une dizaine d’années ?
J’ai toujours marché dans les pas de mes prédécesseurs. Jean-Pierre Berlioz qui n’est pas resté très longtemps. Jacques Di Constanzo est resté 30 ans. Le principal est de faire de la musique et de se faire plaisir. Les musiciens se retrouvent, se font plaisir, il y a une émulation qui stimule les musiciens. Ils ont envie de jouer et le public le ressent. C’est pour ça que les concerts ont du succès, je le sens.
Le concert du nouvel an 2024 les 6 et 7 janvier au Théâtre des Nouveautés.
L’Ensemble Instrumental de Tarbes sera en configuration symphonique avec 60 musiciens sur la scène du Théâtre des Nouveautés. Avec au programme les sucreries musicales viennoises de Yohan Strauss bien sûr, mais aussi d’autres horizons comme le romantisme allemand de Otto Nicolaï ou celui à la mode de la cour de Napoléon III d’Émile Waldteufel. En passant par l’ambiance qui sent bon le tango argentin de la musique d’Astor Piazzolla. Et il y aura aussi des surprises nous promet Emmanuel Petit.