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Véronique Clanet (Tarbes)

Véronique Clanet et sa grande famille de Pétillantes

Des portraits de femmes des années folles, des yeux de plus en plus grands qui diffusent un regard positif sur ce qui les entoure. Rencontre avec Véronique Clanet et sa peinture feel good.

Véronique Clanet qui vient de s'installer au 4 de la rue Braubauban avec ses Pétillantes/ Stéphane Boularand (c)Bigorre.org

Véronique Clanet qui vient de s'installer au 4 de la rue Braubauban avec ses Pétillantes/ Stéphane Boularand (c)Bigorre.org

Quand on entre dans sa galerie éphémère de la rue Brauhauban, on est immédiatement capté par tous les regards de ces femmes peintes dans une ambiance années 1920. Des regards curieux, amusés, insouciants ou quelque peu naïfs qui soufflent un vent de bienveillance qui vient nous cueillir et nos accueillir.

Que nous disent toutes ces femmes qui peuplent vos peintures ?

Ce sont des demoiselles que j’appelle les Pétillantes. Dans cette exposition, il y a une histoire qui va être comptée. Ca commence le 17 mars 2020. Vous vous souvenez de cette date ?

C’est l’annonce du confinement !

Oui c’est ça. A partir de j’ai vécu à ce moment-là, ce que j’ai vu, ce qu’on m’a compté, j’ai fait des illustrations de moments, des scènes de vie et des rêves. Des apéritifs visio, les Parisiens et parisiennes qui partent se réfugier à la campagne. Sur ces tableaux, il y a un petit oiseau. Lorsqu’il se trouve sur la hauteur du tableau, c’est un rêve. Comme cette pétillante vendeuse qui rêve de retrouver ses clientes. Lorsqu’il va se retrouver sur l’épaule, il va lui chuchoter à l’oreille comme il est important de réaliser ses rêves. Comme les impatientes qui attendent patiemment le déconfinement. Et lorsqu’il va être sur la partie du bas, il va être témoin de la scène qui se réalise. C’est le déconfinement et elles se font la malle. J’invite les gens à venir pour que je leur raconte l’histoire complète.

Pourquoi cette ambiance des années folles ?

C’est une période qui m’a beaucoup inspiré parce que c’était l’émancipation de la femme, le beau, la coquetterie, la fantaisie. Pas pour toutes bien sûr puisque pour certaines ça n’a absolument rien changé. Mais c’était un début. Et ca resonne avec l’esthétique de Modigliani qui est mon inspiration. Chez lui ça va être plus triste, moi je veille à ce que chaque tableau soit positif et qu’il y ait quelque chose de pétillant dedans. Même dans la période covid il y a eu beaucoup de choses positives. On nous parle que les choses négatives. Alors j’essaie de transformer le négatif en positif. Voilà le confinement bien sûr le tableau que vous voyez à la plage il est avant parce qu’il n’y a pas l’oiseau.

Votre série de Pétillantes à encore beaucoup de choses à nous dire ?

Bien sûr ! Avec l’après-covid, on revient sur des choses plus normales mais les gens ont commencé à changer, à revenir à des choses essentielles. Par exemple, je travaillais beaucoup avec des galeries. Mais ça me coupait du public que quelqu’un vende et soit au contact des clients pour moi. Je faisais de temps en temps des expositions personnelles qui m’apportait beaucoup. Donc depuis le confinement j’ai dit c’est plus possible. Maintenant c’est moi qui me promène avec les Pétillantes d’exposition en exposition. Je suis directement avec le public ou le client. Je peux discuter, pas forcément de l’art mais de l’actualité, des choses comme ça.

Le contact avec le public est nécessaire pour vous ?

Oui, il nourrit ma créativité, il me nourrit. L’échange avec les clients ou les gens qui viennent est tout simplement fantastique. Les Pétillantes invitent au sourire, à la joie, à recevoir de bonnes choses. La conversation est dans cet esprit. Les personnes qui viennent me voir à l’atelier ou lors d’une exposition ne vont pas forcément acheter une pétillante, ils le feront peut-etre apres. Et alors là c’est la naissance de quelque chose qui nous lie et d’une grande amitié.

Exposition au 4 rue Brauhauban jusqu’à fin décembre

Ca va être un grand rendez-vous parce que ça fait trois ans que je suis pas installée sur Tarbes. Pendant plus d’un mois, Véronique Clanet sera au 4 rue Brauhauban à Tarbes avec ses Pétillantes pour accueillir le public, qu’il soit client potentiel, amateurs de peintures, curieux ou les trois à la fois.

Des peintures mises en scène avec des objets réels, mais aussi des sculptures en bronze, en terre cuite ou en acier. Et la promesse que cette série de Pétillante leur raconte une histoire de confinement vécu comme un feel good movie.

Propos recueillis par / ©Bigorre.org / publié le

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