Il n'y a plus de front de gauche qui tienne en Hautes-Pyrénées. Sans doute les séquelles des élections législatives de 2017 qui ont vu le PRG perdre son siège de député. Et le PS musellé par LFI. C'est donc en ordre dispersé que les candidats se sont lancés aux coté des sortantes dans la succession de Maryse Carrère et Viviane Artigalas pour décrocher le mandat de 6 ans pour sièger dans l'hémicycle du Palais du Luxembourg. Une élection à part dans le paysage politique Français avec un suffrage universel indirect qui en fait l'un des suffrages les plus mécanique de nos institutions.
Un scrutin réservé aux 873 grands électeurs des Hautes-Pyrénées
En Hautes-Pyrénées, comme dans tous les départements n'ayant qu'un ou deux sièges à pourvoir, les sénateurs sont élus au scrutin majoritaire à deux tours. Mais seuls 873 grands électeurs pourront voter. Un corps de grands électeurs formé d'élus de la circonscription au suffrage universel : les 2 députés, les 2 sénateurs, les 7 conseillers régionaux, les 34 conseillers départementaux et les 828 conseillers municipaux qui représentent la majeure partie de ces grands électeurs. Leur vote est obligatoire (Art. L. 318 du code électoral). S'ils ne peuvent voter pour un motif légitime, ils sont remplacés par un autre grand électeur. Mais si la non participation au scrutin n'est pas justifiée, le grand électeur n'encourt qu'une amende de 100 euros.
Dix candidats aux sénatoriales
Les deux sénatrices sortantes : Viviane Artigalas (PS) et Maryse Carrère (PRG)
Et huit challengers : José Sanchez Perez, Hervé Charles (PCF), Clément Artigue (EELV), Olivier Monteil (RN), Jean-Marc Delcasso (Renaissance), Jacques Béhague (LR), Annie Baylac (PCF) et Charles Rocheteau (LFI)
Une élection très mécanique
Avec seulement 873 grands électeurs, dont une partie est liée à un parti, les sénatoriales ne réservent généralement pas de surprise. Mais le poids des grands électeurs sans étiquette parmi des conseillers municipaux des nombreux villages des Hautes-Pyrénées est assez fort pour rendre le résultat moins certain que les partis politique ne le voudraient.
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