C'est un sujet qu'on pourrait qualifier de classique, dans la veine de ceux qui sont sortis depuis la réforme du BIA sur lequel les candidats de la session 2023 ont planché mercredi 31 mai. Au programme de cet après-midi d'examen, cinq épreuves obligatoires avec 100 questions qui vont de la météorologie et de l’aérologie à l’histoire et la culture de l'aéronautique et du spatial en passant par l’aérodynamique, l’aérostatique et les principes du vol, l’étude des aéronefs et des engins spatiaux, la réglementation, de la navigation et la sécurité des vols. Et pour ceux qui se sont inscrits à l’épreuve facultative, ont 20 questions de plus avec l’anglais aéronautique.
Un sujet dans la veine des précédents, avec ses qualités et ses travers
Un sujet classique avec une belle palette des connaissances du programme du Brevet d'Initiation Aéronautique. Classique avec son côté rassurant, beaucoup de questions connues mêlées à des questions qui font leur apparition. Mais aussi avec les travers des sujets des sessions précédentes avec quelques questions inutilement difficiles pour des jeunes candidats qui découvrent tout juste ce qu'est l'aéronautique. Des questions qui laissent perplexes nombre de pilotes car elles vont bien au-delà de ce qu'on peut attendre de candidats qui ont découvert l'aéronautique 8 ou 9 mois plus tôt. Bien loin de l'esprit d'un BIA qui accompagne des jeunes à partir de 13 ans dans leur découverte de l'aéronautique.
Comme dans la première épreuve, celle de Météo et aérologie1, sur la pression standard au niveau de la mer : 101 325 hPa, 101 325 Pa, 1013,25 Pa ou 1013,25 Bar. Où est la connaissance essentielle qu'on veut vérifier ? Dans l'épreuve aérodynamique, aérostatique et principes du vol, identifier l'inconvénient majeur du triplan alors que les inconvénients sont multiples. Dans l'épreuve navigation, réglementation, sécurité des vols, la question sur le nombre de classes d'Ulm fait plus penser à la mise en valeur de la FFPLUM qu'à une question fondamentale. Même chose pour l'aéromodélisme. C'est l'épreuve renvoi d'ascenseur ? Quant à la question sur le modèle de James Reason, gageons que dans un aéroclub, une bonne partie des pilotes sera incapable de répondre. Dans la 4eme épreuve, celle de navigation, réglementation, sécurité des vols, on reste sans voix sur la question 4.6 à propos d'une activité qui ne requiert pas le brevet de télépilote de drone. Manifestement on a oublié l’âge et l'expérience des candidats au BIA.
Sur les 100 questions de l'examen, ces questions sont heureusement rares, mais l'effet est néanmoins très négatif. Et même si on arrive à la bonne réponse par élimination des autres propositions, elles donnent l'impression que l'aéronautique est réservée à une élite, au risque de décourager les candidats les plus appliqués. On a plutôt envie - les entreprises aéronautiques et les compagnies aériennes ont clairement besoin - de permettre à une nouvelle génération de faire ses premiers pas en confiance dans le domaine aéronautique.