Le Festival Un Week-end avec Elles dans le Tarn il y a une semaine, l’accompagnement de La Gespe qui est devenu un accompagnement de la région Occitanie avec son Réseau Chanson. Des scènes de Tarbes au Bijou toulousain. Un premier single « Princess » sorti il y a moins d’un an au moment, le clip qui va avec. C’est 12 mois bien chargés en événements qui se sont écoulés depuis sa participation au Pic d’Or 2022. Rencontre avec Tiphene, une chanteuse promise à un bel avenir.
Vous vous présentez comme une graine plantée en France arrosée de chaman Amérindiens. C’est aussi une définition de votre projet ?
C’est bien l’esprit projet, des lieux d’inspiration par lesquels je suis passée. j’ai grandi en France. J’ai voyagé jeune en Amérique du Sud et j’y suis retournée. Là j’étais au Brésil. C’est une terre qui me parle beaucoup. Des choses de l’ordre de l’inconscient, de la magie, des énergies, du rapport à la nature, du rapport à l’invisible. Ce qui n’est pas forcément évident dans une société rationnelle comme la France. Ca teinte mes réflexions dans la vie, mes passions et mes musiques.
Comment le concrétisez-vous dans vos chansons ?
Dans le texte, les réflexion, dans le fond. Mais aussi dans la forme. Je métisse mes influences pour faire ma propre chanson.
Vous avez envie de délivrer un message avec vos chansons ?
Oui. C’est ce qui important pour moi dans le spectacle vivant, passer des messages. Je fais de la chanson, mais je pourrais m’exprimer avec d’autres supports, des livres ou de la peinture. J’identifie plus ma musique à des chansons à texte que des musiques d’été pour la radio. L’expression de certaines choses que j’ai vécues mais qui peuvent être universelles et qui me touchent. Comme la conscience de ce qui se passe sur cette planète, conscience que on pourra y arriver qu’avec de la joie. Conscience d’un système patriarcal qui crée des rapports parfois violents entre hommes et femmes. Je m’exprime de la manière la plus authentique possible et de la manière qui me parle le plus.
Qu’avez-vous envie que Tiphene de vienne dans 10 ans ?
J’aimerais bien que ça devienne mon métier, c’est à dire que je puisse en vivre déjà financièrement parlant. J’ai envie de faire des salles de concerts, des scènes, des tournées. J’ai envie que ça grandisse, que ca dépasse la musique. J’ai envie de faire des documentaires, de rester ouverte à tout ce que la vie va me proposer. Mais j’ai aussi besoin de transmettre. Je donne des cours de posture scénique qui peuvent avoir un effet dans la vie de tous les jours, une certaine présence, une posture et une confiance. Comme Grand Corps Malade qui fait sa vie d’artiste et qui va donner des cours de slam dans des MJC. Même si être sur scène a du sens pour moi, j’ai besoin qu’il y ait un sens encore plus fort.