Depuis 29 ans, Vaya Con Dios fait résonner de ses voix d’homme le gout de la musique et la culture des traditions vocales des Pyrénées. Des deux côtés des Pyrénées pour être exact. Après 25 ans passé sous l’absence de baguette d’André Naude, c’est Jean-François Bourrel qui sort du pupitre baryton pour prendre la relève et continuer l’aventure de ce répertoire vocal venu d’Espagne, du Pays Basque et de Bigorre. Pour continuer l’aventure de de cette vingtaine de chanteurs accompagnés de trois musiciens qui interprètent un cette vingtaine de chanteurs qui jouent à quatre pupitres, accompagnés de Gaby Clouté à la guitare et au bandonéon, Jean-Paul Isnard à la guitare, Jeannot Monfray à la guitare basse et André Naude à l’accordéon. Rencontre avec Jean-François Bourrel.
Vous vous présentez en tant que chœur d’homme pyrénéen. C’est une formule qui résume Vaya Con Dios ?
Chœur d’homme, c’est sûr. Pyrénéen aussi, même si notre répertoire est plus large avec bien sûr des chants pyrénéens que tout le monde connaît, des chants Basques, et des chants espagnols.
Vaya Con Dios, Que Dieu te garde de quoi ?
Oui si on traduit ça littéralement, c’est « Va avec Dieu », « que Dieu te garde ». C’est une salutation quand on quitte quelqu’un, on lui souhaite le meilleur. Mais c’est pour nous surtout un chant des années 50, harmonisé par René Bourdin qui était ami de notre chef, que deux chanteurs du groupe chantaient en duo. Et le nom du chant est devenu celui du groupe. Ca correspondait très bien à André Naude parce qu’il est hispanophile, hispanophone, et qu’il adore la culture ibérique. Je crois qu’on va utiliser ce chant en entrée et en sortie de nos concerts.
Comment choisissez-vous les titres de votre répertoire ? Par ce que raconte la chanson ou pour sa musicalité ?
Il y a les deux, avec quand même une primauté pour la musique et l’harmonie. Les chants basques sont des chants traditionnels qui étaient chantés dans les fermes. Souvent, ils ont été harmonisés à la fin du 19ieme siècle par des moines avec des harmonies qui sont vraiment fabuleuses. Mais on est aussi attachés à la culture, aux traditions. Celles d’ici ou celles des chants espagnols avec le vécu de ces peuples en Espagne ou en Amérique du Sud.
Comment évolue Vaya Con Dios depuis 29 ans, et particulièrement depuis que vous avez repris la direction du chœur ?
On s’applique depuis le début à soigner le coté musical du chant. C’est ce que je m’applique à faire, en apportant ce que j’ai appris. Avec un petit peu de travail, on arrive à chanter beaucoup mieux et à se faire encore plus plaisir. Beaucoup de chanteurs ne connaissent pas vraiment le chant, sa respiration. Ils ne font naturellement mais en ajustant quelques petites choses, on ouvre de belles perspectives. Les membres du coeur s’aperçoivent au bout de un an ou deux, qu’ils peuvent chanter des trucs qu’ils n’auraient jamais imaginé pouvoir chanter. ça, ils sont et ça fait, ça fait une synergie la émulation qui est depuis. Je pense en toute modestie qu’on a progressé depuis 3 ou 4 ans, qu’on chante mieux sur le plan musical. Et puis le but est de se faire plaisir. Et on arrive a se faire beaucoup plus plaisir quand on chante à quatre voix, que ça se met verticalement et que ça marche bien. A quatre voix, il y a vraiment quelque chose. On se fait plaisir, on se fait plaisir aux autres. C’est une expérience que je recommande à tout le monde.
Comment écouter Vaya Con Dios ?
Le meilleur moyen d’écouter est d’aller voir Vaya Con Dios en concert. C’est effectivement autant à voir qu’à écouter avec 20 chanteurs souvent tout en noir. Leur programme 2023 n’est encore bouclé, mais ils nous ont annoncé qu’ils commenceront en avril avec un concert à Tarbes ou dans l’agglomération. 2023 verra aussi la sortie de leur 6e album. En attendant, ils sont présents sur Internet avec leur site https://vayacondios.band et depuis peu sur Facebook avec des photos, des morceaux et des vidéos. Tout ce qu’il faut pour découvrir leur répertoire avant de les voir en vrai.