Les cinq de Way For Nothing ne laissent pas grand-chose au hasard pour faire avancer leur projet musical. Une musique qui prend le temps de poser une ambiance sonore avant de balancer les riffs de guitare, des vidéo projetées qui joue avec la musique, des morceaux sans paroles mais pas sans message. Celui d’un monde devenu toxique qui les oblige à porter le masque à gaz sur scène. En quelques années, avec des concerts de La centrifugeuse paloise à La cave à rock toulousaine en passant par Bordeaux et le Celtic Pub tarbais, la première partie de Mass Hysteria à La route du son et un premier album, Way For Nothing s’est déjà imposé comme un groupe qui compte. Aussi singulier sur la scène musicale des Hautes-Pyrénées que prometteur par la force de la formule. Rencontre avec Jérôme Broekaert, bassiste de Way For Nothing pour en savoir plus sur leur projet musical.
Comment présentez-vous le groupe ?
On est un groupe de rock instrumental sans paroles et qui amène à réfléchir. Quatre musiciens avec basse, batterie, guitare et un clavier. Et un cinquième membre qui fait la lumière, les ambiances lumineuses et la projection vidéo qui vont venir supporter de la musique ou l’inverse. On ne guide pas avec des paroles, on laisse le choix à la personne de se raconter son histoire ou de ressentir les choses avec ses propres mots, ses propres émotions. On ne pense pas plaire à tout le monde, mais il y a un public qui apprécie notre approche.
Pourquoi avez-vous choisi de ne pas avoir de paroles ?
On ne veut pas fermer le sens de la chanson. On aurait pu faire des paroles à double sens, mais on n’a pas ce talent d’écriture et on se concentre sur une musique qui va faire un paysage sonore et des images qui participent au propos. Pour arriver à un y avoir à un double sens, à un triple sens en fonction du vécu de chacun, pour vivre l’expérience différemment. Ce qu’on souhaite faire réfléchir, prendre conscience.
Pourquoi cette ambiance et les masques à gaz sur scène ?
Le masque c’était endosser un costume et jouer un rôle. Il correspond à un premier album qui était tourné sur le fait que la société n’allait pas bien et qu’on pouvait aller vers un monde meilleur. En concert, pendant une heure et quart on progresse avec des images et une musique de plus en plus intense pour aller vers la beauté de l’humanité. Parce qu’on croit en l’homme mais on voit qu’il veut une plus grosse bagnole que l’autre, qu’il veut plus d’argent que l’autre. Et ça va le mener à sa perte. Comme Albert jacquard qui explique que la compétition n’améliore rien, on croit plus à la coopération qu’à ce que produit notre société actuelle.
Comment l’accompagnement à La Gespe vous fait évoluer ?
On travaille à La Gespe depuis une petite année. Pierrot et Denis nous apportent beaucoup. Des installations qui nous permettent d’être à chaque fois placé dans un milieu pro qui est cohérent avec notre approche même si on ne souhaite pas forcément se professionnaliser. Et de leurs connaissances, leur écoute. On a pris nos marques et on commence à voir des choses qui émergent de ce travail. On compose à La Gespe, on a nos repères sonores et il y a tout ce qu’il faut pour développer notre démarche artistique. Avec notre second album ça va nous permettre d’aller plus loin, de jouer plus loin
Un nouvel album dans les prochains mois
Ils sont en train de mettre la toiuche finale à leur second album. « Cendre 5 » est un disque vinyl de cinq titres qu’ils ont enregistré au Studio Célestine à Pau. Le mixage et les arrangements viennent d’être terminés mais ils se donnent le temps de soigner les détails et de se « laver les oreilles » explique-t-ils. Bref, un enregistrement à l’image de leur démarche. En attendant la sortir prévu pour février, on peut écouter leur premier album sur wayfornothing.bandcamp.com et regarder leurs vidéo sur leur chaine www.youtube.com/@wayfornothing394