Les estimations et les premiers résultats ne laissent pas planer le doute. C’est Emmanuel Macron qui remporte le second tour les élections présidentielles face à Marine Le Pen avec 58,6 % des voix exprimées. Un résultat qui n’a rien de triomphal. D’une part car il fait pale figure aux coté des 66,1 % qu’Emmanuel Macron avait atteint face à la même candidate il y a 5 ans. Et parce que le taux d’abstention cumulé aux suffrage non exprimés témoigne d’une méfiance, voire une défiance des électeurs pour cette élection. Le report des électeurs de gauche n’a pas été aussi fort qu’il y a cinq ans. Et nombres d’électeurs n’ont pas voulu choisir entre les deux prétendants à la Présidence de la République. Ce qui est exprimé comme le refus de choisir entre la peste et le choléra.
L’adage dit qu’au premier tour on choisit et au second on élimine. Jamais il n’a reflété aussi bien la campagne d’entre-deux tour. Alors que face au Front National et au Rassemblement National, le font républicain visait à éliminer le candidat d’extrême droite, ces élections présidentielles se sont soldées par une double détestation. Celle ce ceux qui veulent barrer la route à l’accès à la présidence de la république par Marine Le Pen. Et ceux qui ne veulent pas accorder un nouveau mandat à Emmanuel Macron qui incarne - à leurs yeux – une trahison d’un centre gauche qui se droitise.
Dans ces conditions, la tentation de faire des élections législatives un 3ème tour des présidentielles est forte.