La première vague de la COVID-19 avait plutôt épargné les Hautes-Pyrénées et le sud-ouest plus globalement en avril dernier quand l'hôpital de Tarbes accueillait des patients venus de région parisienne. Mais cette seconde vague est beaucoup plus forte, au point que le service de réanimation de l'hôpital de Tarbes arrive à saturation. Les Hautes-Pyrénées ne sont donc plus en situation d'accueillir des patients venus de régions plus touchées, mais au contraire de devoir transférer des patients vers d'autres régions. Les 16 lits du service sont désormais occupés dont 11 par des patients touchés par la COVID-19. Une situation qui met en tension extrême le système hospitalier des Hautes-Pyrénées avec 96 personnes hospitalisées dans l’ensemble des hôpitaux du département. Une seconde vague qui n'arrête pas de grossir et qui a conduit la préfecture à déclencher le plan blanc il y a une semaine.
Une augmentation du nombre de lits à l'étude
Le préfet Rodrigue Furcy était à l'hôpital ce matin. J’ai voulu venir aux urgences ce matin pour rencontrer les équipes soignantes, avoir leur ressenti de terrain et faire le point sur la situation sanitaire. Parce que cette épidémie ce n’est pas qu’une série d’indicateurs ; c’est avant tout des personnes qui attrapent ce virus et se retrouvent pour certaines dans un service de réanimation, entre la vie et la mort. Il y a autour d’elles des médecins, des infirmiers, des aides-soignants et des personnels hospitaliers qui font un travail remarquable de dévouement et de professionnalisme dans un contexte que je sais difficile. Je voulais tout simplement les remercier
. Et le communiqué de la préfecture précise que une augmentation supplémentaire de ces capacités est en cours d’étude pour porter à 20 le nombre de lits de réanimation et un travail est engagé pour assurer la fluidité sur les lits d’aval (hospitalisation et soins de suite et de rééducation-SSR)
.
Des annonces que faisait déjà le précédent préfet le 20 mars
Le 20 mars dernier, alors que la première vague arrivait, le préfet précédent Brice Blondel tenait les mêmes propos. Les mêmes remerciements au personnel hospitalier. Et la meme volonté d’augmenter le nombre de lits du service réanimation de l’hôpital de Tarbes. Le 20 mars, il expliquait que Il y a aujourd'hui 16 lits qui ont été dégagés avec des appareils de réanimation pour prendre en charge les formes graves de patient atteint de coronavirus et une capacité à monter en charge à 20 lits, voire au-delà sous réserve de disposer du personnel nécessaire et des équipements de sécurité
. 7 mois plus tard, le message est le même et la capacité d'accueil n'a pas évolué. A-t-on vraiment donné à l'hôpital les moyens de se préparer à l'extrême tension d'aujourd'hui ?