C’est devant une salle comble que les catalans de la compagnie Baro d’Evel ont présenté au Parvis lundi et mardi le spectacle « Là » qu’ils annoncent comme le premier volet d’un diptyque. Un public nourri sans doute de la mémoire de Bestias, le précédent spectacle de Baro d’Evel au programme du Parvis il y a trois saisons. Avec « Là », le spectacle commence avec une grande économie d’effets. Un homme seul, Blaï Mateu Trias, au milieu d’une scène immaculée. Et puis un corbeau à ventre blanc traverse la scène en marchant, en voletant, en sautant. L’homme commence à peine un discours, et l’oiseau lui prend son texte pour le déchiqueter. L’esprit du spectacle de Baro d’Evel est déjà là. Camille Decourtye rejoint le duo homme-corbeau pour nous emporter dans un univers ou le noir s’invite pour accompagner le blanc. Des portés circassiens, des chutes, des mouvements chorégraphiques, des parois qui révèle le noir sous le blanc, beaucoup de belles images monochromes qui ponctuent un spectacle plein d’un humour savoureusement loufoque. Un trio dans lequel Gus, le corbeau à ventre blanc occupe pleinement sa place en apportant une dimension qui échappe à ce qui a été écrit, un relief singulier et fascinant pour le public qu’il survole en allant d’un artiste à l’autre. Une heure vingt de spectacle et déjà l’envie de voir le second volet du diptyque, « La Falaise » qu’ils nous promettent pour la prochaine saison au Parvis. Mais il faudra attendre la présentation de la nouvelle saison pour savoir quand on les retrouvera.
LàCie Baro d'Evel - Le Parvis (Ibos)
Les belles images monochromes de la compagnie Baro d’Evel
Par Stéphane Boularand@bigorre_org / ©Bigorre.org / spectacle vu le martes, 21 de mayo de 2019 / publié le miércoles, 29 de mayo de 2019