C’est une petite histoire des objets, ceux qui passent d’une génération à l’autre, qui sera au cœur de la résidence qui commence au Pari. « Ce projet a commencé quand j’ai perdu ma belle-mère qui a laissé une maison pleine d’objets parmi lesquels il y avait les cahiers de transmission des infirmières qui s’étaient relayé à son chevet avec la trace des journées de la fin de sa vie. Au travers de ces objets et de ces cahiers, j’ai découvert une femme que j’avais très peu connu et qui m’a donné envie d’écrire un texte » explique Sarah Freynet. Un deuil personnel, nourri depuis par d’autres témoignages, qui neuf ans plus tard abouti au Pari à une exposition, un film et un spectacle.
« Le film, le spectacle et l’exposition sont liés : à partir d’un matériau commun, on a constitué toutes les deux [Christine Solaï et Sarah Freynet] notre rêve sur ces transmissions, avec des témoignages dans le film et des scènes en commun que je mets en scène et que Christine Solaï explore avec ses arts plastiques ». La résidence débute avec l’exposition déjà ouverte qui au travers d’objets familiers, d’objets issus du passé, d’objets détournés, nous racontent les transmissions générationnelles qu’ils incarnent. Le film qui sera présenté le vendredi 4 mars permettra de mettre des visages à ces histoires familiales.
Et enfin le spectacle qui sera présenté à partir du 8 mars. « A partir de mon histoire et des témoignages j’ai créé des figures. Un patriote, des femmes couturières, la femme comblée issue de la bourgeoisie qui nous raconte les belles transmissions que son milieu lui ont donné sur les valeurs de la famille. Des bribes d’histoire, fragmentées comme l’exposition, qui dessine une décomposition-recomposition des familles au fil du spectacle ». On pourra avoir un premier aperçu de Transmission avec la répétition publique du samedi 5 mars. Il faudra ensuite attendre la présentation du spectacle !