Les sondages annonçaient un Front National en progression. Mais les résultats vont largement au-delà de la simple progression en faisant apparaitre un véritable raz-de-marée avec plus de 25% des scrutin exprimés en faveur du parti de Marine Le Pen. Un seisme dans le paysage politique français.
Dans le Sud-Ouest ces estimations montrent que Louis Aliot aurait bénéficié de cette vague en passant de 5,9 % aux élections européennes de 2009 à 24,71 % cinq ans plus tard. Et la comparaison avec le modeste score de Jean-Claude Martinez, qui réunit 0,78 % des suffrages exprimés alors qu'il porte des valeurs proches de celles de Louis Aliot montre que l'étiquette FN a été déterminante dans le choix des électeurs. C'est un signal alarmant que les électeurs du Sud-Ouest comme ceux des autres circonscriptions de France envoient à Paris et à Bruxelles. Les conséquences de l'engouement pour la liste frontiste qui annonçaient haut et fort "Oui à a France, non à Bruxelles" vont apparaitre sans doute très rapidement. Et ce ne sera probablement pas de nature à renforcer la position de la France au sein de l'Union Européenne.
Les autres candidats sont très en retrait du nombre de suffrages que Louis Aliot reçoit. En particulier Michèle Alliot-Marie, tête de la liste UMP pour le Sud-Ouest, et Virginie Rozière, tête de liste PR-PRG qui sont loin derrière. Un revers cinglant pour ces deux candidates et pour les partis qu'elles représentent qui font dans le sud-ouest des résultats proches des modestes résultats nationaux. Parler de vote de contestation n'explique pas complètement ce résultat puisque les autres listes qui remettent en cause les grands partis ne décollent pas non plus. Ni l'extrême gauche de Jean-Luc Mélenchon pour le Front de Gauche ou de Philippe Poutou ne bénéficient de cette contestation. Pas mieux à droite ou l'ex-FN Jean-Claude Martinez ou Pascal Lesellier de la liste "Debout la France, ni système, ni extrêmes" présentée au niveau national par Nicolas Dupont-Aignan ne font pas de score remarquable. Seul l'étiquette FN semble avoir rassemblé les électeurs. Quel séisme !