Superbe retour vendredi soir au Parvis pour Alfredo Arias. Après son Tatouage qui avait enthousiasmé de public tarbais il y a trois ans, il nous a offert une belle plongée aussi loufoque que nostalgique dans le cinéma argentin des années soixante. Pas dans la grande histoire du cinéma, celle de réalisateurs comme Carlos Sorín ou Leopoldo Torre Nilsson qui a reçu un Ours d’argent à Berlin, mais plutôt un cinéma plus modeste, plus intime et populaire, celle de Besos Brujos, de El Crimen de oribe, de l’incroyable - et très libre - adaptation argentine de la Dame aux Camélia d’Alexandre Dumas qui n’avait sans doute pas pu imaginer ce que deviendrait son roman. Et pour finir, Carne avec cette ouvrière des abattoirs systématiquement violée sur des carcasses de viande froide interprétée dans le film par Isabel Sarli, dite Coca, et sur la scène du Parvis par Andrea Ramirez tous seins dehors dans une extravagante robe de flamenco.
Quatre navets et autant d’occasions saisies par Alfredo Arias pour redonner vies à ces souvenirs d’Argentine avec une belle dose d’humour et d’ironie qui donne un nouvel éclairage à ces monstres cinématographie. Une heure et demie de spectacle entre théâtre et cabaret sans avoir besoin de beaucoup de choses pour nous emporter, juste un peu de musique, de couleurs et beaucoup d’humour. Une formule qui cette fois encore a séduit le public tarbais qui se laisse embarquer par la verve et l’ironie du maitre argentin. Une superbe fin pour les Délits d’humour 2014 !