C’était un des événements danse de la saison du Parvis. Jeudi soir le public tarbais a retrouvé la grande salle du Parvis dans un tout nouvel espace pour voir la reprise du Drumming qu’Anne Teresa de Keersmaeker a créé à Vienne il y a une quinzaine d’années. Un ballet contemporain d’une heure dans un décor aussi minimaliste que la musique percussive de Steve Reich qui accompagne les danseurs. Une chorégraphie répétitive qui part d’une structure élémentaire pour multiplier le motif à l’infini. De scènes qui partent d’un chaos apparent pour faire émerger un ordre, une structure qui fait écho à la musique de Steve Reich.
C’est superbement interprété par les onze danseurs et danseuses qui jouent avec l’espace, les variations autour du mouvement élémentaire de cette chorégraphie et de la musique. Alors même si on peut rester face à ce Drumming comme devant une pièce aux mouvements très mécaniques, certes bien huilée mais qui reste finalement muette, cette répétition et ce désordre apparent peuvent aussi évoquer le mouvement brownien de cellules qui forment un hymne à la vie dans son état le plus primitif. Est-ce que cette dichotomie n’est pas elle aussi une des richesses de cette pièce ?