Quel est l’objectif de « Parcours d’architecture » ?
Didier Sabarros et moi avons créé cette association pour valoriser les architectures du début du 20ème siècle à maintenant. Des architectures qu’on voit tous les jours mais qui restent malgré tout mal connues.
Quelle découverte proposez-vous pour les journées du patrimoine ?
On propose de visiter trois réalisations majeures d’Edmond Lay, qui a été grand prix d’architecture. Deux réalisations de son début de carrière, sa maison et son atelier de Barbazan-Débat, et l’IUT de Tarbes qu’il a réalisé en toute fin de son activité. Des visites guidées pour élucider les éléments les plus remarquables de ces réalisations.
Qu’est-ce qui caractérisent les réalisations d’Edmond Lay ?
C’est une modernité, au même titre que celle de Le Corbusier ou du Bauhaus, mais avec une grande influence d’architecte américains comme Frank Lloyd Wright qu’il a rencontré ou Paolo Soleri avec lequel il a travaillé quand il est partit aux Etats-Unis. Il utilise les matériaux modernes pour les travailler de façon très organique, très rugueuse et ancrée au sol.
Des caractéristiques qu’on retrouve bien à l’IUT !
Oui, effectivement. Au début de sa carrière son architecture était très rugueuse et massive. A l’IUT cette massivité se transforme en solennité. Il utilise les piliers annelés avec des tambours de bétons superposés les uns sur les autres qu’on avait déjà vu au centre socio-administratif de Laubadère pour en faire des colonnades qui rappellent les colonnades antiques sans écraser mais plutôt en soulignant la majesté accueillante et enveloppante du lieu.