Après l’espace exigu de « Press » en 2009 et la scène rock revisitée de « Micro » l’année dernière, le public tarbais attendait avec gourmandise le nouvelle création de Pierre Rigal. Ce « Théâtre des opérations » livré vendredi soir au Parvis, s’ouvre sur un futur incertain. On imagine ce qui pourra rester de vie après la fin du monde du 21 décembre prochain. Une scène recouverte de films métalliques et inondée de fumée. D’étranges scientifiques en combinaison ignifuge entrent en contact avec des êtres sauvages, tout aussi étranges, interprété par huit danseurs coréens. Ce sera le début de plus d’une heure de danse pour explorer ce « Théâtre des opération » aussi vierge qu’imaginaire.
Robots, animaux sauvages ou humains, toutes les configurations sont explorées avec une mise en scène sophistiquée, parfaitement réglée et particulièrement haute en couleur. Le tout ponctué de messages souvent explicites, quelquefois obscurs comme « l’approche de la situation initiale pourrais s’évaporer » ou « les baleines ne supportent plus le bruit des sonars ». Est-ce le metteur en scène qui se met dans la peau de ces êtres étranges qui cherchent à communiquer ? Peut-être. Plus que par sa mise en scène sophistiquée, c’est finalement comme ça que le spectacle nous parle vraiment le mieux du chaos, et de ce que peut devenir un groupe humain libéré des contraintes sociales, dans la veine de « La route » de Cormac McCarthy.