Les spectateurs qui avaient réussi à avoir des places pour l’une des représentations de samedi soir ou de dimanche après-midi en ont pris plein les yeux. Avec son « Panorama », c’est plus de trente ans de création avec sa compagnie que Philippe Découflé nous a proposé de parcourir. En commençant par « Jump » crée en 1981. « J’avais à peine un an » commente l’un des danseurs, « et encore je suis le plus âgé de tous ». Et c’est justement parce qu’il reprend des années plus tard, avec la liberté d’un chorégraphe qui n’a plus rien à prouver, qu’il dirige une nouvelle génération de danseurs que ces pièces extraites de ses propres spectacles dépasse l’accumulation façon patchwork ou best of Philippe Découflé.
Ce Panorama fonctionne comme la mosaïque qui occupe presque toute la scène du Parvis. On découvre, ou on retrouve, les danseurs suspendus au bout d’élastiques qui évoluent au mépris de la gravité qui succèdent à des microbes complètement loufoques. Et ces emprunts au passé forment progressivement une image qui dépasse ce que représente chaque fragment. Oublié le « Cœur croisé » qui nous avait laissé perplexe il y a quatre ans. On se laisse emporter par le vent de liberté qui souffle sur cette superbe balade de près d’une heure trente au travers des trois décennies de création. Une véritable déclaration d’amour à la danse, celle qu’affectionne Philippe Découflé avec ce que ça comporte d’accessoires surprenants et de costumes extravagants. Superbe !