Avec le « made in Belgique », le Parvis ouvre vendredi un premier temps fort de la saison qui va en quatre spectacles nous donner un aperçu de l’incroyable vitalité de la scène belge. Un cycle qui va commencer avec la Compagnie Marius qui vient d’Anvers comme son nom ne l’indique pas, pour présenter une Trilogie Pagnol enchainant Marius, Fanny et César. Une Compagnie familière de genre car après cette trilogie crée en 2001, ils ont poursuivi la démarche avec Jean de Florette. « L’écriture de Pagnol nous a tout de suite intéressé. C’est un style très vivant qui passe rapidement du drame à l’humour, qui commence une phrase avec beaucoup de sentiments et qui se termine comme une blague. Et puis il nous parle de chose qui nous intéresse, sans cynisme, ni sarcasmes ».
Imaginez les rives du Lac de Gabbas à Lourrenties, près de Soumoulou, transformée en Vieux Port de Marseille. La météo nous annonce un superbe temps pour vendredi et samedi au moins. Prenez place au bord de l’eau, à l’heure de l’apéritif. Il suffit de remplacer le traditionnel pastis par de la bière belge, l’accent ensoleillé par une bonne dose de flamand et vous êtes prêts pour cinq heures – repas compris - à la redécouverte du texte de Pagnol. « On a l’impression que la plupart des français ont découvert Pagnol au travers des films, que l’accent et le foulard de Raimu restent intimement liée à l’œuvre de Pagnol. Nous n’avons pas eu la même approche : on à découvert Pagnol par le texte. On y parle bien de pastis, de Marseille, mais c’est finalement les seules références locales. C’est finalement une histoire bien plus universelle, qui touche tous les publics, qu’ils soient français, belges ou néerlandais ! Des spectateurs marseillais ont conclut en disant qu’ils connaissaient la musique, mais qu’ils avaient oublié les paroles ». Un Marius, Fanny & César revisité qui s’annonce comme une belle invitation à revenir finalement à la plus simple beauté de la langue de Pagnol.