« Après pratiquement trente ans de scène en solitaire et après avoir découvert le plaisir de changer, d’improviser et d’inventer tous les soirs des prolongements au texte écrit, j’ai décidé de faire un nouveau spectacle où je suis en liberté ». Trente ans se spectacles, trente ans de one-man-show avec un personnage de juif tunisien qui lui colle à la peau. Michel Boujenah à besoin de prendre l’air et de sortir du cadre dans lequel on l’attend.
Débarrassé du carcan des attendus, Michel Boujenah revient à ce qui compose l’essentiel selon lui. « J’aborde les rapports entre les hommes et les femmes à travers le regard de Maxo et Simone Boutboul, la difficulté d’être soi-même, de s’accepter comme on est, grand ou petit, beau ou laid, et de trouver où se cache la véritable beauté d’un être humain. Je ne peux m’empêcher de naviguer entre la foule de personnages que j’ai inventés et moi-même. Je reviens à mes rapports au théâtre classique et je reparle encore une fois de Shakespeare, de Racine ou de Corneille. ».
C’est un grand vent de liberté qui souffle donc sur ce nouveau spectacle. « S’il me prend l’envie au cours des répétitions, de dire un poème, je le ferais ; si j’ai envie de dire qu’on est heureux en amour à 70 ans, je le ferais aussi, etc… De toute façon je fais ce que je veux ! ». Si à sa verve on ajoute une liberté totale, le mélange risque d’être explosif ! Une belle occasion de redécouvrir un Michel Boujenah plus vrai que nature…