Il fallait un spectacle phare pour ouvrir en grande pompe le 22ème Festival Ibero-Andalou de Tarbes. C’est avec un programme qui lui allait comme un gant, ou plutôt une robe sévillane, que le Ballet de Biarritz à présenté cette première soirée.
Avec l’Amour et la Mort, Thierry Malandain ne pouvait toucher plus profondément l’esprit Andalou ! En chorégraphiant la Carmen de Mérimée sur « La jeune fille et la mort » de Schubert, il ajoute à la fougue et à la séduction de Carmen, une touche mélancolique et tragique. Sur la scène du Parvis, Nathalie Verspecht entraine ainsi avec sensualité et désinvolture un Don José interprété par Cédric Godefroid vers son funeste destin. Un ballet plein de grâce et de volupté.
Une formule qui fonctionne encore mieux dans « L’amour Sorcier » du compositeur espagnol Manuel de Falla. Avec cette évocation fantastique d’un amour troublée par l’apparition d’un amant revenant d’outre tombe, il compose des scènes très esthétiques et dynamiques qui mélangent allégrement les personnages, les couleurs et les musiques. Une belle façon d’ouvrir ce 22ème festival Ibero-Andalou.