Quand on aborde la Jazz Manouche, le spectre de Django Reinhardt n’est jamais très loin. Difficile de rester classique avec cette statue du commandeur qui peut être encombrante, comme le raconte Woody Allen dans « Accord et désaccord » qui montre un musicien a la fois admiratif et miné par l’incapacité à être meilleur que le maitre. Il reste donc à jouer un autre Jazz Manouche. C’est la voie choisie par Fretswing qui vient de sortir « Une ballade en 4L », un premier album hors des sentiers battus.
« On a voulu jouer du Jazz Manouche autrement, sans reprendre les incontournables standards de Django. On préfère parler de Funcky Poum Tchk Bluesy Manouch, une fusion de tout ce qui fait notre culture musicale. Il y a bien sûr le Jazz Manouche dans lequel on a baigné, mais aussi les autres influences ». C’est dans cet esprit qu’ils nous livrent leurs compositions mêlées à des reprises des Rolling Stones, de Nirvana ou des Rita Mitsouko mis à la mode Manouche par les guitares de Scaf et d’Alex accompagnés de la basse acoustique de Yannick. Une formule qui a déjà montré son efficacité sur les terrasses de Marciac !