Après être venu à Tarbes avec « Le fantôme de Shakespeare », vous revenez avec « mon ami Roger ». C’est encore un « One Man Show ».
C’est mon 9ème One Man Show. C’est la formule avec laquelle je me sens vraiment bien sur scène. On entend, on sent le public réagir. Les chats manifestent leur plaisir en ronronnant. On peut aussi entendre le public sourire. Déjà petit quand je chantais dans une chorale, j’avais l’impression que tout le monde me regardait. Mais c’est le dernier One Man Show. J’ai aussi envie de faire d’autres choses, d’écrire et je n’arrive pas à le faire quand je joue. Etre seul sur scène nécessite de prendre le temps de se préparer, de se détendre. Il faut être en pleine possession de ses moyens pour être seul face au public !
Quelle est votre première émotion au théâtre ?
C’était en 1960, dans la cour d’honneur du Palais des Papes en Avignon. Jean Vilard y présentait Antigone de Sophocle. Quelques années plus tard, il me dirigeait dans L’Avare.
Qui est « mon ami Roger » ?
C’est quelqu’un qui ne se prend ni pour plus, ni pour moins qu’il n’est. Le contraire d’un homme de pouvoir ! Il est vulnérable et fort à la fois. C’est le Sganarelle du Dom Juan de Molière. Il essaye d’aller jusqu’au bout, mais ça ne fonctionne pas. C’est surtout une histoire d’amitié. Ca peut être un ami, une amie, ce n’est pas une question de sexe. Le genre à se mettre devant vous pour que vous évitiez une balle perdue et dire « il est la Roger ».