Le public s'est précipité pour le retour d'Ushio Amagatsu au Parvis ! Il reprend Kinkan Shonen, les graines de kumquat qu'il a crée en 1978 en restant cette fois ci sur le bord de la scène. Il transmet son rôle, qu'il a découpé en trois partitions, à trois interprètes. Toute l'identité du Sankai Juku reste intacte : sept danseurs rasés, poudrés qui invitent le public les suivre dans cet univers Butō.
Dans cette chorégraphie, il replonge dans la mer de son enfance et y cherche les origines de l'homme. Sur la scène, tapissée de queues de poissons, il attend "qu’une espèce entière émerge et grimpe sur le continent, se mette à respirer, à déployer des mains et des jambes, à marcher, à se redresser", selon le poème qui introduit le spectacle. Les danseurs se déplacent sur scène comme les poissons qu'il imagine "tantôt à l’unisson, en un immense battement, tantôt en ordre dispersé, et sans fi n cela recommence". Il nous invite à le suivre avec une danse très expressive, pleine de symboles et de d'attitudes esthétiques. Ils nous proposent d'aller des origines de la vie jusqu' à la mort. Il suffit de se laisser embarquer...