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Politique culturelle / élections européennes en France 2024 / Francis Lalanne

Nous avons interrogé Francis Lalanne (France libre) qui candidate aux élections européennes en France sur son projet de politique culturelle.

Questions aux candidats aux élections européennes en France

Nous avons contacté les candidats aux élection européennes pour les interroger sur leur vision d'une politique culturelle européenne

  • Doit-on aller vers davantage de politique culturelle Européenne commune ? Doit-on parler d'exception culturelle française au sein de l'Europe ?
  • Quel regard avez-vous sur l’action du parlement européen sortant dans le domaine culturel ?
  • Est-ce que vous soutenez le programme « Europe créative » (2021-2027)
  • Quelle doit être l’action de l'UE pour favoriser la création culturelle européenne et sa diffusion ?
  • Quelle doit être l’action de l'UE pour favoriser l'accès à la culture des citoyens européens ?
  • Comment associer politique économique et politique culturelle de l’UE ?
  • Est-ce que l'action culturelle de l'UE est assez visible par les citoyens européens ?

Réponse de Francis Lalanne (France libre)


Interview le 30 mai 2024 de Francis Lalanne

Doit-on aller vers davantage de politique culturelle Européenne commune

Moi je pense sincèrement que l'Union européenne telle qu'elle est voulue par les mondialistes, telle qu’elle est programmée dans leur agenda. Une Union européenne qui doit aboutir à la fédéralisation de l'Europe, c'est-à-dire à la disparition des états nations, à la disparition des cultures nationales formant partie de l'Union européenne. Pour moi, c'est exactement ce qu'il faut éviter pour notre pays. L'Union européenne telle qu'elle est aujourd'hui par les mondialistes n'est pas souhaitable. Elle existe déjà depuis l'indépendance des États-Unis, elle s'appelle les États-Unis d'Amérique. Elle s'est faite parce que les populations d'Europe qui sont expatriées. Et en s’expatriant, elles ont trouvé un intérêt à s'unir et à se globaliser. Mais ça c'est quelque chose qui n'est pas possible à faire sur le territoire même de la vieille Europe dont sont expatriés les gens qui ont construit les États-Unis d'Amérique. L'Europe en une sorte d’États-Unis d'Amérique bis n'a aucun sens ni aucun intérêt.

Ce qui serait intéressant pour les états-nation en Europe c'est de retrouver une forme de liens économique à travers des accords de libre-échange qui avantageraient les uns et les autres à l'intérieur du cadre européen. Mais. L'Union politique est un échec. L'Union économique est un échec. L'Union culturelle est un échec parce qu’elles ne sont pas souhaitables. Et elles ne sont pas souhaitées par la majorité des habitants des états-nations composant l'Union européenne.

Quel regard avez-vous sur l’action du parlement européen sortant dans le domaine culturel ?

Ce que je rejette, c’est la globalisation. Aujourd’hui, les deux grands blocs qui s’affrontent, c’est les mondialistes qui veulent globaliser le monde et qui veulent complètement gommer les particularismes nationaux. Et les souverainistes qui veulent que les États nations conservent leur particularisme, leur tradition, leur culture, leur autonomie financière, leur autonomie culturelle, leurs biens agricoles, alimentaire, leur monnaie, leurs valeurs. De manière à pouvoir échanger en conservant leur personnalité avec les autres états-nations. Je fais partie de ceux-là. Je suis souverainiste et donc je suis un farouche opposant aux pratiques même de l'Union européenne telle qu’aujourd’hui elle se précise dans l'esprit des tyrans qui la gouvernent.

Est-ce que l'UE pour avoir une action qui favorise la création culturelle ?

Non l'Union européenne tout ce qu'elle va faire, c'est globaliser, globaliser, globaliser. C'est-à-dire elle va effacer les identités nationales de plus en plus c'est ton objectif. Effacer les identités nationales au profit d'une fausse d'identité commune dont personne ne veut en Europe. A part les mondialistes qui gouvernent à l'heure actuelle l'Europe et qui ont fait main basse sur les États nations par un principe supranational qu’ils ont déjà imposé dans les consciences. Et qui sont en train de vouloir imposer dans la lettre qui régit les relations entre les États-nations qui composent l'Union européenne. Et ça si vous voulez c'est ce qu'il faut absolument empêcher. Donc pour moi, la seule chose à faire là et le plus rapidement possible, c'est sortir la France de ce merdier. Il faut que la France sorte de l'Union européenne et quand elle sera sortie de l'Union européenne et que tout le monde en sortira, on reviendra à une relation entre états-nation conforme à la nature et aux objectifs des différents peuples d’Europe.

Vous estimez qu’il y a une place pour culture européenne ?

Une place pour des cultures dabs des relations entre états-nations. Dans les relations entre états-nations en Europe, plutôt que de programmer 60 % ou 90% de chansons américaines sur nos radios, il y aurait il y aurait eu avantage de programmer des chansons danoises, des chansons allemandes, des chansons françaises, des chansons anglaises. On est l'Union européenne et l'otage de l'OTAN donc pratiquement les trois quarts de l'espace est offert aux Américains. Et puis les États nations se partagent les miettes. Si on n’était plus l'Union européenne et qu’on voulait justement passer des accords de libre-échange qui soit gagnant-gagnant qui favorisent les États-nations qui composent dans l'Europe, on se dirait qu’on donne une préférence aux artistes des États-nations qui sont européens. Par exemple pour les chansons, si les Allemands nous donnaient 30 % de leur espace de programmation, nous on leur donnerait la même chose. Si les Scandinaves nous donnaient tant on leur donnerait tant. Il y aurait des échanges culturels qui serait possible. Alors que propose l'Union européenne c'est d'abolir nos particularités nationales, nos particularisme culturels, au profit de d'une espèce d'esperanto culturel qui permet aux mondialistes de globaliser. Mais on ne veut pas être globalisé. Moi, je suis français. Je veux rester français. Je ne veux pas de que ma culture disparaisse au profit d'une fausse culture. J'ai une histoire. J'ai une histoire culturelle, une histoire littéraire, une histoire géopolitique. J'en suis fier. Je suis fier d'être français. Je n'ai pas envie de devenir globi-boulga supranational.

Est-ce qu’en quittant l’Union Européenne, on ne risquerait pas un repli culturel sur soi-même ?

Je ne pense pas au contraire. Si on quitte l’UE, on ne va pas quitter l'Europe. Si on quitte l’UE, on ne va qui quitter Goethe, on ne va pas quitter Hölderlin, ni Dante, ni Pétrarque. On ne va pas quitter Shakespeare. On ne va pas quitter Bergman. Au contraire plus on sera français et plus on pourra recevoir et être reçu par les autres cultures. On ne peut échanger que ce qu’on est et ce qu’on a. Si on globalise les états-nations dans un globi-boulga supranational, on ne sera plus rien.

Et toutes les identités disparaîtront comme les cultures vernaculaires ont été éradiqués par le principe républicain après la Révolution française. Il n’y a pas si longtemps que ça, en France on pouvait lire sur les panneaux en Bretagne interdit de cracher par terre et de parler breton. C'est dramatique qu'a fait la République à nos régions. C'est dramatique la façon dont on a éradiqué le Breton, le basque, le corse, le savoisien. C'est affreux ce qu’on a fait. Le principe jacobin républicain centralisateur globalisateur à détruit toutes les cultures vernaculaires.

Si on applique ça aux états-nations pour globaliser l’Europe, c'est exactement la même chose qui va arriver. On va détruire la langue française, la culture française. La culture allemande, la langue, allemande, la culture scandinave, etc. Pour inventer une espèce de globi-boulga globalisé qui n'existe pas, qui n’a pas sans histoire. Toute forme de centralisation excessive, c'est la destruction des particularismes, l’encéphalogramme plat et la mort de la culture. L'Union européenne c'est la destruction de la culture par globalisation. La comparaison avec le centralisme Jacobins qui est la meilleure comparaison possible parce que on peut vérifier aujourd'hui à quel point ça nous a fait du mal.


Propos de Francis Lalanne, recueillis par Stéphane Boularand

Réponse publiée le jeudi 30 mai 2024