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Politique culturelle / élections régionales en Occitanie 2021 / Malena Adrada

Nous avons interrogé Malena Adrada (Lutte ouvrière) qui candidate aux élections régionales en Occitanie sur son projet de politique culturelle.

Questions aux candidats aux élections régionales en Occitanie

Le regard sur de la politique culturelle conduite par l’équipe sortante :

* Le soutien aux acteurs - professionnels et amateurs - de la vie culturelle en Occitanie depuis 2015, depuis le début de la COVID-19

* La politique des grands évènements en Occitanie

* L’action envers les plus jeunes, dans le cadre scolaire en particulier.

* La part du budget consacrée à la culture et sa répartition.

* Le rayonnement culturel de la région sur son bassin et au-delà.

Votre projet de politique culturelle

* Voudriez-vous conduire un projet dans la continuité de la majorité sortante, ou en rupture avec l’action passée ?

* Comme voudriez-vous relancer la culture ? Que faire dès maintenant ? Que faire à plus long terme ?

* Quelles évolutions ou même révolutions tant au niveau artistique qu’économique voudriez-vous impulser dans la politique culturelle régionale ?

* Quel équilibre entre les principales ville, Toulouse et Montpellier en tête, et avec le reste de la région ?

* Faut-il et doit-on dépenser plus dans ce domaine ?

Réponse de Malena Adrada (Lutte ouvrière)

Malena Adrada
Malena Adrada

Je réponds à votre courriel du 22 mai, me questionnant sur mon projet de politique culturelle en Occitanie.

Vous ne serez pas surpris si je commence ma réponse en vous disant que je ne serai pas élu à la présidence du conseil régional, je ne serai donc pas "aux manettes" et je ne veux pas le faire croire, ni alimenter la machine à promesses, ce que s'apprêtent à faire les politiciens de tous bords en lice pour des postes.

Je suis évidemment pour le développement des services publics utiles à la population, et en particulier en ce qui concerne l’éducation et la culture. Comme tous mes camarades de Lutte Ouvrière je suis solidaires des mobilisations récentes des travailleurs de la culture, en particulier ceux qui se sont mobilisés contre la réforme du chômage envisagée par le gouvernement. J’ai d’ailleurs affirmé ce soutien lors de l’évacuation par la police des occupants du Théatre de la Cité à Toulouse (https://www.lutte-ouvriere.org/en-regions/occitanie/breves/theatrede-la-cite-les-precaires-evacues-par-la-police-159002.html).

Les travailleuses et les travailleurs de la culture, comme l’ensemble du monde du travail, des ouvriers aux ingénieurs, des aides à domicile aux infirmières, des éboueurs aux fonctionnaires, nous faisons tout fonctionner dans cette société.

Mais dans les circonstances actuelles nous ne pouvons ignorer la crise sanitaire qui a fait plus de 100000 morts et qui a aggravé la crise économique. Cette situation se traduit pour le monde du travail par une dégradation des conditions de vie et de travail, avec un chômage de masse, des salaires en baisse et des attaques patronales et gouvernementales contre notre droit de vivre décemment.

Et ce sont d'abord ces préoccupations que nous voulons faire entendre dans ces élections.

Nous y affirmerons que les capitalistes et leurs gouvernements nous font la guerre, alors il faut se préparer à répondre avec la mobilisation et les luttes collectives du monde du travail. Il faudra imposer le droit à un emploi pour tous et un salaire décent en prenant sur les profits capitalistes.

Nous voulons affirmer dans cette campagne, que les groupes capitalistes ont montré leur incapacité à faire fonctionner correctement la société. On en a eu un exemple avec ces groupes pharmaceutiques qui ont engrangé de super profits parce qu’ils ont, au travers des brevets, privatisé le fruit du labeur collectif et des investissements publics. C’est un système où une minorité d’actionnaires détient un pouvoir dictatorial sur nous tous, voilà ce qu'est le capitalisme.

Les politiciens, qui s’arrêtent devant la propriété privée capitaliste et le pouvoir qu’elle confère à une poignée de parasites, ne représentent pas les intérêts des travailleurs et de la population. Rien ne justifie que les travailleurs s’inclinent devant la domination de cette classe bourgeoise. Il faut qu’ils se sentent légitimes à la contester, et qu’ils réalisent qu’ils ont la force collective de la renverser, car ce sont eux qui font tout fonctionner.

Tout cela, les travailleurs auront la possibilité de l'exprimer dans cette élection avec notre bulletin « Lutte Ouvrière- faire entendre le camp des travailleurs ».

Recevez mes salutations


Malena Adrada

Réponse publiée le lundi 24 mai 2021