Nous avons interrogé Jeanine Dubié (PRG/PS) qui candidate aux élections législatives en Hautes-Pyrénées sur son projet de politique culturelle.
Questions aux candidats aux élections législatives en Hautes-Pyrénées
Parmi les engagements du candidat élu François Hollande, on pouvait lire deux propositions qui touchent précisément la politique culturelle :
« Je lancerai un plan national d’éducation artistique. Je soutiendrai la création et la diffusion qui sont le levier de l’accès de tous à la culture. J’établirai entre l’État et les collectivités locales des contrats visant à doter le territoire d’un maillage culturel mieux coordonné et plus efficace. Je ferai voter une loi d’orientation sur le spectacle vivant et je reprendrai le chantier du Centre national de la musique, pour en faire un outil au service de la diversité culturelle. Je reviendrai à un taux de TVA à 5,5% pour le livre et la billetterie, et je lutterai pour la survie des librairies indépendantes. »
« Je remplacerai la loi Hadopi par une grande loi signant l’acte 2 de l’exception culturelle française, qui conciliera la défense des droits des créateurs et un accès aux œuvres par internet facilité et sécurisé. La lutte contre la contrefaçon commerciale sera accrue en amont, pour faire respecter le droit d’auteur et développer les offres en ligne. Les auteurs seront rémunérés en fonction du nombre d’accès à leurs œuvres grâce à un financement reposant sur les acteurs économiques qui profitent de la circulation numérique des œuvres. »
Avec ces élections législatives apparaîtra une majorité qui permettra au président d'appliquer une politique culturelle. Nous proposons aux candidats aux législatives pour les deux circonscriptions des Hautes-Pyrénées de réagir sur ce thème.
Le regard sur de la politique culturelle conduite par la majorité sortante :
- Bilan et critique des initiatives conduites et du soutien aux structures actives.
- L’action envers les plus jeunes, dans le cadre scolaire en particulier.
- Loi Hadopi : une protection nécessaire et efficace ?
- Le rayonnement culturel de la France est-il suffisant ?
La position vis-à-vis de la politique menée par François Hollande ?
- Voudriez-vous conduire un projet dans la continuité ou en rupture avec l’action passée ?
- Quelles évolutions ou même révolutions tant au niveau artistique qu’économique voudriez-vous impulser ?
- Faut-il et doit-on dépenser plus dans ce domaine ? Comment doit évoluer le budget du Ministère de la Culture ?
- Quel statut pour les professionnels, intermittents du spectacle ?
- Comment souhaitez-vous développer la culture dans « les régions » ?
Réponse de Jeanine Dubié (PRG/PS)
Monsieur le Président,
J'ai bien reçu votre courriel relatif à la politique culturelle adressé aux candidats aux législatives et je vous en remercie.
Force est de constater qu'après 10 ans de gestion par l'UMP, la politique culturelle est en déshérence. Les professionnels du spectacle sont fragilisés par des réformes sans concertation, les usages et la culture numériques sont abordés sous le seul angle répressif et le budget de la culture a servi de variable d'ajustement des finances publiques avec une application drastique de la RGPP qui s'est traduite par la suppression de centaines de postes au ministère et dans les grands établissements culturels.
Il est évident qu'à mon sens, il faut rompre avec cette politique. Les engagements de François Hollande en la matière sont clairs et ambitieux : soutien à la création et à la diffusion qui sont le levier de l'accès de tous à la culture, contrat entre l'Etat et les collectivités locales visant à doter le territoire d'un maillage culturel mieux coordonné, loi d'orientation sur le spectacle vivant, taux de TVA ramené à 5.5% pour le livre. Concernant la loi Hadopi, celle-ci sera remplacée par une grande loi signant l'exception culturelle française qui conciliera à la fois défense des droits des créateurs et accès aux œuvres par internet facilité et sécurisé.
Autant de mesures qui me paraissent aller dans le bon sens et qui faciliteront la culture à tous les âges, dans tous les territoires.
Je vous prie de croire, Monsieur le Président, à l'expression de mes salutations les meilleures.
Réponse publiée le samedi 21 décembre 2024