C'est un sujet dans la lignée de ceux qui sont sortis depuis la réforme du BIA qui a été présenté aux candidats de la session 2022. Dans la lignée, c'est à dire avec un échantillonnage large des thématiques abordées pour préparer le Brevet d'Initiation Aéronautique, avec beaucoup de questions connues, des questions qui font leur apparition mais aussi quelques questions inutilement difficiles pour des jeunes candidats qui découvrent le monde des machines à voler avec le Brevet d'Initiation Aéronautique.
Au programme de cet après-midi d'examen, cinq épreuves obligatoires avec 100 questions qui vont de la météorologie et de l’aérologie à l’histoire et la culture de l'aéronautique et du spatial en passant par l’aérodynamique, l’aérostatique et les principes du vol, l’étude des aéronefs et des engins spatiaux, la réglementation, de la navigation et la sécurité des vols. Et pour ceux qui se sont inscrits à l’épreuve facultative, 20 questions supplémentaire d’anglais aéronautique.
Des questions bonus
C'est un sujet de 110 questions qu'ont découvert les candidats avec 22 questions de météorologie et de l’aérologie, 22 questions d’aérodynamique, aérostatique et les principes du vol, 22 questions d'étude des aéronefs et des engins spatiaux, 22 questions de navigation, règlementation et la sécurité des vols et 22 questions d’histoire et la culture de l'aéronautique et du spatial. 110 questions au lieu des 100 questions prévues car chaque partie comporte 2 questions bonus. Est-ce une compensation des conditions si particulières de préparation du BIA ? Ou est-ce une évolution pérenne ?
Une session 2022 avec encore quelques questions trop compliquées
Un programme consistant et comme chaque année des questions qui ressemble à de véritables oursins. Des questions qui laissent perplexes nombre de pilotes car elles vont bien au-delà de ce qu'on peut attendre de candidats qui ont découvert l'aéronautique 7 ou 8 mois auparavant. Bien loin de l'esprit d'un BIA ouvert aux jeunes à partir de 13 ans.
Dans la partie Aérodynamique, aérostatique et principes du vol, une question sur le tube de Prandtl, une variante du classique pitot qui n'est pas forcément vue par tous ceux qui préparent le BIA. Ou sur la marge statique. Pas sûr que des pilotes d'aéroclub qui pratiquent l'aviation depuis des années sachent répondre. La limite de Karman pour déterminer l'épaisseur de l'atmosphère dans la partie Météorologie et aérologie. Dans la partie Étude des aéronefs et des engins spatiaux, les questions sur le nombre de classes d'ULM et encore plus la classe du paramoteur, la masse maxi d'un ULM biplace, font certainement plaisir à la fédération concernée, moins aux candidats qui n'ont pas forcément été sensibilisés à l'ULM dans toute sa diversité. Dans l'épreuve de Météorologie et aérologie ou il est demandé la limite de Karman. L'épreuve Navigation, réglementation, sécurité des vols n'est pas en reste avec la distance oblique du DME, la projection Lambert. Sans compter la lecture d'une carte illisible. Et les questions comme la 2.2 qui n'a pas de réponse qui corresponde à ce que les candidats on pu rencontrer. On retient la réponse a, entre 1 et 70 même si c’est excessivement large.
Sur les 110 questions de l'examen, ces questions sont heureusement rares, mais l'effet est délétère. Et même si on arrive à la bonne réponse par élimination des autres propositions, elles donnent l'impression que l'aéronautique est réservée à une élite, au risque de décourager les candidats les plus appliqués. On a plutôt envie, et les entreprises aéronautique ont clairement besoin, de permettre à une nouvelle génération de faire ses premiers pas en confiance dans le domaine aéronautique.