A- A+

NewsSpectacles vusInterviewLes plus consultésVu un 27 juin

Strictly Vinyl

Strictly Vinyl, la créativité inexprimée du collectif de DJ

En 10 ans, le collectif de DJ s’est imposé sur la scène des Hautes-Pyrénées par son originalité et la créativité du set qu’ils livrent tous les mois sur Fréquence Luz.

Florence Cailleau alias «Agathe Zepower» et François Dintrans alias «Jazz El Chatazz»

Florence Cailleau alias «Agathe Zepower» et François Dintrans alias «Jazz El Chatazz»

Dans cette série d’interview d’artistes, les DJ ont leur place, on en est convaincu. Ils composent avec des pistes musicales comme d’autres en leur temps ont composé des mosaïques avec des fragments de céramique ou César et ses compressions de pièces automobiles. Ou comme Andy Warhol et ses 32 boites de soupe Campbell’s, ses huit Elvis en cowboy venus du western Les rôdeurs de la plaine de Don Siegel ou ses photos de Marylin du film Niagara, colorées par l’artiste. Et avant eux Marcel Duchamp et sa justement célèbre Fontaine qui a véritablement révolutionné l’art avec ses ready-made qui ont tracé la frontière entre l’artiste et l’artisan. Autant d’œuvres ou la juxtaposition, la composition, mise en scène dépassent les éléments utilisés pour créer une œuvre originale.

Il suffit d’écouter Strictly Vinyl sur Fréquence Luz pour être convaincu de l’envergure du projet. Bref, les interviewer devait être dans la lignée des précédentes interviews en éclairant ce que la production artistique et la démarche ont de singuliers et de remarquable. Des interviews avec des artistes ou on a l’impression de mettre le doigt sur la touche Play pour qu’ils expliquent leur démarche. Ce n’est pas le plus intéressant pour celui qui fait l’interview. Des artistes qui sortent du discours convenu pour mettre cheminer et arriver à mettre des mots sur ce qu’ils ont de particulièrement intéressant. On reste quelquefois sur sa faim. Et puis il y a Strictly Vinyl qui résiste résolument à toutes les tentatives même quand on pointe un élément qui montre la singularité et la dimension du projet. On reste convaincu qu’il y a une pâte, une identité et une démarche qu’on n’a pas su faire émerger comme le montre l’interview de François Dintrans alias Jazz El Chatazz et Florence Cailleau alias Agathe Zepower qui ont répondu ensemble à nos questions.

Qu’est ce que Strictly Vinyl ?

C’est quatre DJ en ce moment, François « Jazz El Chatazz », Julien « Lou Tcherno Billy », Florence Cailleau « Agathe Zepower » et Franck Diéval « Francky K’Roll ». C’est d’abord une émission de radio sur Fréquence Luz, qui s’appelle «Strictly Vinyl» parce qu’on ne passe que des vinyles. La première c’était en 2014 pour la Fête de la musique. On a fait 5 heures d’émission avec François, Julien, Fabien Loncan « Jackie Laboule » et Olivier Garochau « Francis Facultatif ». On s’est dit c’est super, et si on continuait ? On a repris direct à la rentrée et ça ne s’est jamais arrêté depuis. Une émission par mois qui faisait 5 ou 6 heures au début. Maintenant on se contente de 3 heures. Et la version mix party avec des soirées DJ est arrivée très rapidement dans les cafés de Luz. Et ca se développe.

Quelle est votre identité de DJ ?

D’abord on mixe avec des vinyles, beaucoup de musique organique. Parce qu’on aime l’objet. Parce que ce n’est quand même pas pareil de sortir un vieux disque qui date des années 70 plutôt que de jouer sur un ordinateur avec une playlist. Et pour la qualité du son aussi. Ensuite on est un collectif et c’est très dynamique entre nous. On va jouer deux ou trois disques chacun. On n’a pas de set list, on écoute les autres, ca donnes des idées et on rebondit sur ce qu’ils ont fait. Chacun avec son univers, sa culture. Il y a plein de surprises et de découvertes.

Comment choisissez-vous les morceaux, votre matière première ?

Il y a de tout. Beaucoup de styles différents et des morceaux qui ne sont pas mainstream, que le public ne connait pas forcément. On aime faire découvrir.

Ou est votre espace de création avec ces morceaux qui existent ?

C’est chez nous. Quand on va écouter un album pour soi d’abord. Et pour le partager après.

Est-ce pareil en radio et sur scène ?

C’est deux approches différentes. La radio c’est des morceaux d’écoute. Alors que la scène c’est pour faire danser avant tout. Et on s’adapte au lieu et au public.

A votre avis, pourquoi Le Parvis fait appel à vous pour l’after de ses 50 ans ?

Pour qu’on fasse danser les gens. Et après parce qu’on travaille souvent avec eux, des befores et des choses comme ça. Ils nous aiment bien.

Ils fêtent leurs 10 ans le samedi 22 juin à Luz

Pour cet anniversaire, le collectif de DJ installe un studio de radio éphémère dans l’amphithéâtre extérieur de la Maison du Parc national et de la Vallée pour une émission en direct à partir de 16h, en plein air et en public. C’est gratuit et retransmis sur Fréquence Luz pour 6 heures de sélections musicales bien éclectiques avec les 7 dj du collectif. Et des invités : Keujah Hi-Fi, Ce Francis, Djoao Sambalek. Pour enchainer à partir de 22h sur une «Crazy Mix Party» jusqu’à 2h au Bar Le Ti’Pic de Luz avec en warm-up Chupsetters, animateur de l’émission reggae/dub «Mélodub» sur Fréquence Luz.

Propos recueillis par / ©Bigorre.org / publié le

Artistes

Articles sur Strictly Vinyl

Mercredi 15 novembre 2017

WildBreak

News

La semaine musicale du Celtic Pub

 ▷