Une fête de la musique du tonnerre

Il ne manquait probablement que la nuée de criquet pour compléter le tableau. Les contraintes sanitaires pour commencer qui ont proscrit tout ce que la fête de la musique peut avoir de spontanée et d'impromptu et qui ont empêché la plupart des bars et restaurants de fêter l'été en musique. La grisaille ensuite qui a pu en dissuader plus d'un. Et pour finir un énorme orage doublé de grêle qui fini de doucher la moindre velléité de faire la fête à la musique. Le Celtic est resté fermé, l'étal 36 ne faisait que passer de la musique. D'autres ont essayé, comme le Air Café qui vient d'ouvrir à l'Arsenal qui avait invité Les Chartbés. Mais ils n'ont pas eu le temps de jouer la moindre note avant que la pluie battante ne fasse flotter les grêlons jusqu'à leurs pieds, les contraignant à remballer. Seule la scène de la Halle Marcadieu a résisté. Même si Em Cima a dû finir par renoncer face à la grêle. Même si la sono a dû être bâchée pour la protéger de la pluie battante qui s'insinuait au coeur de la Halle Marcadieu. Même si tous les éléments semblaient se liguer ça n'a pas complétement empêché la musique de revenir. D'abord très simplement avec deux flûtes et trois danseurs improvisés. Puis avec le renfort des musiciens de l’Ecole Tarbaise de Musique Traditionnelle. Et les cornemuses de Pik Celt. Malgré toutes les contraintes sanitaires, malgré la météo apocalyptique, malgré tout ce qui pouvait conduire à renoncer, la musique est de retour. Dans sa forme la plus simple, la plus profondément ancrée dans nos racines, la musique revient. L'orage s'éloignant, l'électricité est revenue et un programme presque normal a pu reprendre son cours avec le trio rock Madam sur la scène. Une fête de la musique contrariée, résiliente à défaut d’être aussi festive qu'un début d'été en musique.